: Les prix ont grimpé en moins d’une semaine
Le mois béni de Ramadan tire vers la fin. Les ménagères musulmanes de notre pays, s’apprêtent à fêter l’Aïd El Fitr ou fête du Ramadan. Cette année, ce jour saint intervient dans un contexte de difficulté généralisée pour les ménages. Pratiquement, nul ne sait, où donner de la tête. Et pour cause, le mois de Ramadan est réputé très "budgétivore". Les dépenses ordinaires prennent l’ascenseur.
Cette année la fête coïncide avec la période de soudure tant crainte par les populations. La rentrée scolaire 2011-2012 pointe à l’horizon. Cet autre cauchemar hante l’esprit des pères de familles. Ils doivent acheter des fournitures scolaires, des tenues et s’acquitter des frais d’inscription de leurs progénitures. Depuis quelques jours les marchés sont pris d’assaut par les mères de famille.
Les unes achètent les habits de fête des enfants, les autres s’approvisionnent en condiments pour l’assaisonnement du fameux et copieux plat de la fête. A Bamako, les préparatifs de la petite fête vont bon train. Les tailleurs, les coiffeuses et surtout les marchés à légumes attirent les foules. Comme pour respecter la tradition, les femmes au foyer, se ruent sur les fruits et légumes. On les croise au marché de Médine, du Wonida à Bozola, sous le hangar aux légumes du grand marché rose du District. Mais le constat est le même que pour les années passées : tout est cher. Le comble est que les prix ont grimpé en moins d’une semaine.
Les femmes ont la lourde tache de faire le marché en cette veille de la fête. Elles réclament unanimement une solution à cette flambée de prix qui sévit à chaque veille de fête dans notre pays. Il faut nécessairement des mesures idoines et durables pour une sortie de crise. Il faut impérativement mettre fin aux spéculations des prix des denrées de première nécessité lors des veilles de fête au Mali. Ces périodes sont mises à profit au vu et au su de tous par certains commerçants, sans état d’âme, qui profitent de la faiblesse des clients et des circonstances. ils font de bonnes affaires sachant bien que leurs clientes n’ont d’autre choix que de se plier à la loi du marché. Les autorités face à cette situation restent sans voix. En attendant de résoudre cette problématique.
Nous sommes ce mardi au marché de Médine de Bamako. Comme le Wonida cette aire de vente est une sorte de bourse des légumes. Ces deux marchés sont réputés les moins chers de tous les marchés du district de Bamako. Les vendeuses d’ailleurs viennent s’approvisionner dans ces lieux pour aller revendre encore plus cher. Il était 18 heures quant nous avons rencontré Mme Koné Kadidia Soumaré. Cette dame revenait du travail.
Avant de rentrer à la maison elle a fait halte pour acheter des légumes et des denrées pour bien manger le jour de la fête. Kadidia explique qu’elle a pris l’habitude de faire le marché chaque année à une semaine de la fête. Elle met en garde « celles qui attendront de faire leurs emplettes à deux ou trois jours du jour J, payeront le prix fort. On sent déjà que ça ne va pas. Il y a une semaine j’ai acheté au marché de Médine le kilo de l’échalote à 500 Fcfa. Le gros oignon est vendu entre 400 et 500 Fcfa le kilogramme. »
Repas copieux. En effet, les prix sont montés. Les légumes frais et les épices sont au plus haut. Le cordon bleu Mme Koné Kadidia Soumaré va régaler son petit monde. Elle préparera le jour de la fête une sauce tomate. Cette recette demande beaucoup d’épices, de légumes, d’échalotes, de tomates et plein d’autres trucs. Kadidia enlève le petit panier de tomates à 800 Fcfa. Elle l’avait acheté il y a trois jours à 500 Fcfa. Elle reste convaincue que les prix grimperont davantage jusqu’à la fin du mois de Ramadan. Notre dévouée mère de famille n’oublie pas l’huile qui est vendu à 900Fcfa le litre.
Ce prix reste inchangé. Dans le dessein de donner à sa famille et ses proches un bon repas en quantité et en qualité Kadidia a dépensé plus de 10 000 Fcfa. Je sais que je dois revenir encore au marché pour acheter mon stock de sécurité. Au marché de Wonida les prix sont relativement moins chers qu’au marché de Médine. Dans ce marché nous avons croisé Oumou, qui vend des légumes au détail. Elle vient de s’approvisionner en légumes. Elle constate que les prix sont plus bas par rapport à l’année dernière à la même période. Elle a acheté un sac de courge, des carottes, des choux, des tomates et des épices pour une valeur de 75 000Fcfa. Elle espère avoir plus de 30 000 Fcfa de bénéfice. La demande est trop forte et les femmes n’hésitent pas à payer le prix fort dans le dessein d’offrir à leur famille un repas copieux et savoureux.
Tout laisse croire qu’ Oumou ne fera pas de cadeau à sa clientèle. Cette période pour les commerçantes détaillantes, à l’image de notre interlocutrice, est cruciale pour améliorer les chiffres d’affaires. Qu’en pensent les commerçantes grossistes ? Mariam Magassa grossiste au marché de Médine, reconnait effectivement que les prix des légumes, et surtout des denrées de première nécessité ont grimpé. Mais elle explique que ce n’est pas de leur faute et que les choses se passent ainsi. Le problème vient de nos villages qui alimentent la capitale en légumes frais.
Dans un passé récent, les villageois livraient leurs marchandises sans faire référence à la période. Mais tel n’est plus le cas. Ils augmentent les prix à chaque veille de la fête. D’aucuns viennent même à Bamako pour prendre l’ambiance et aller fixer leur prix, souligne Mariam. Selon notre commerçante, cette cupidité expliquerait la flambée des prix à l’orée des fêtes.
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Le mariage accroît l’espérance de vie
Une étude américaine montre que le mariage accroît l’espérance de vie. Mais une autre montre que les femmes mariées se négligent. Deux nouvelles études sur le mariage ne sont pas à proprement parler contradictoires, mais elles donnent à réfléchir sur les joies matrimoniales. Des chercheurs de l’université de Louisville, dans le Kentucky, ont compilé près de 90 précédentes études conduites au cours des 60 dernières années.
Elles montrent que les célibataires, en particulier les hommes, vivent en moyenne beaucoup moins longtemps que leurs congénères mariés. Les hommes célibataires auraient un risque de mortalité plus élevé de 32 % au cours de leur vie. Les chercheurs mettent en évidence les risques accrus d’isolement social supportés par les célibataires. La période la plus délicate est celle de la trentaine, durant laquelle les mâles solitaires auraient 128 % de chances supplémentaires de mourir que les hommes mariés.
Les choses semblent s’égaliser avec l’âge. Les chercheurs n’observent plus que de très légères disparités après l’âge de 70 ans. Mais, à en croire une autre étude américaine, il faut malgré tout réfléchir avant de se laisser passer la bague au doigt. Des travaux menés sur 10 071personnes par l’université de l’Ohio montrent que les femmes ont tendance à prendre du poids après leur mariage.
Les tâches ménagères et la responsabilité du foyer rendraient les épouses plus sédentaires. Une tendance fatale au moment de passer sur la balance. Le Daily Mail a une hypothèse assez peu charitable sur le sujet : "Les moins gentils diraient que certaines se négligent après avoir réalisé leur objectif de trouver un mari." En revanche, le poids des hommes ne varierait pas notablement pendant leurs premières années d’union. Par contre, les choses se compliquent pour eux au moment du divorce, souvent synonyme d’embonpoint pour ces messieurs, d’après la même étude.
Mariam A. Traoré
Article publié le dimanche 28 août 2011
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