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Mines et énergie : SEMOS-SA, LE NOUVEAU CLIENT D’EDM

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 : Les deux structures ont signé un protocole qui permettra de raccorder la mine au réseau électrique traditionnel


La Société d’exploitation des mines d’or de Sadiola (SEMOS) et la société Énergie du Mali ont conclu un protocole d’accord relatif au raccordement des installations minières au réseau électrique. Les documents ont été paraphés par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Habib Ouane, et le président du conseil d’administration de la Semos-sa, Christian Rampa Luhembwe, vice-président senior de AngloGold Ashanti pour l’Afrique de l’ouest.


La cérémonie s’est déroulée à l’hôtel Salam en présence des ministres des Mines, Amadou Cissé, de l’Économie et des Finances, Lassine Bouaré, du représentant du ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, Mohamed Simpara, et du directeur général de la Semos-sa, Mamadou Coulibaly. Plusieurs invités de marque et responsables du secteur de l’énergie étaient également présents : le directeur général de EDM, Sékou Alpha Djitèye, le président de la Commission de régulation de l’eau et l’énergie (CREE), Moctar Touré, le directeur général de l’Agence malienne de développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER), Ismaël O. Touré. Cet accord constitue une première du genre dans le secteur des mines. D’ordinaire les mines d’or se procurent elles-mêmes leur énergie grâce à des installations propres.


La formule est onéreuse car les coûts énergétiques constituent plus de 60% des coûts de production des sociétés minières. La transaction de mardi est donc d’importance. Le nouveau partenariat avec EDM permettra de soulager la Semos-sa de lourdes charges énergétiques. Il aidera aussi à prolonger la durée de vie de cette mine qui devait fermer en 2018. Maintenant cette durée court jusqu’en 2025. « C’est un projet que nous caressons depuis plusieurs années. Cependant nous étions confrontés à un problème d’énergie.


L’extraction du sulfuré profond nécessite beaucoup d’énergie que notre production propre ne pouvait assurer. La mise en oeuvre de ce projet permettra non seulement de prolonger la durée de vie de la mine et de sauver des emplois », confirme le directeur général de la Semos-sa, Mamadou Coulibaly. Cet accord va faciliter l’uniformisation du cadre juridique tout en permettant à la société minière de bénéficier des clauses du Code minier de 1991 et 1999 pour les mêmes investissements qui vont être effectués pour la mise en oeuvre du projet.


Selon Mamadou Coulibaly, cet accord répond à un besoin de stabilité juridique voulu par les autorités du Mali en faveur du secteur minier. Pour cela, la Semos-sa bénéficiera des exonérations conformément aux clauses du Code minier de 1991. Le président du conseil d’administration de la Semos-sa et vice-président senior d’AngloGold Ashanti pour l’Afrique de l’ouest, Christian Rampa Luhembwe, a salué l’aboutissement d’un processus qui avait débuté depuis 2008.


 La signature de ce protocole d’accord aura un impact certain aussi bien sur les populations riveraines que sur l’économie nationale, a-t-il assuré, tout en saluant les efforts de la mine dans le domaine du développement local. L’apport de la Semos-sa, de sa mise en fonction à nos jours, se chiffre à plus de 400 milliards de Fcfa. Dans le même temps, sa production s’élève à environ 198 tonnes d’or. "Nous espérons gagner plus avec cette signature de partenariat dont l’effet immédiat sera l’augmentation de la production d’or de la mine dans le temps.


 Alors qui parle d’augmentation de production, parle forcement de majoration des gains de l’État en termes de dividendes et autres taxes et impôts payés, sans oublier les salaires du personnel local et national. Voilà des éléments qui doivent être pris en considération", a noté le ministre de l’Économie et des Finances, Lassine Bouaré. Son homologue des Mines, Amadou Cissé, abonde dans le même sens. "Cela fait deux ans qu’on cherche à signer ce protocole. Vous avez constaté que la mine doit fermer logiquement dans trois ans.


On a démontré qu’avec cette signature, l’on fournira de l’énergie bon marché qui permettra l’exploitation du sulfuré profond jusqu’en 2025. Aujourd’hui, l’or joue un rôle clé dans l’économie du pays. Il fait 7 % du PIB, 70 % de nos exportations et pèse environ 200 milliards de Fcfa au Trésor public, soit le 6è du budget national. Donc on a tout intérêt que les mines survivent. Non seulement pour l’économie nationale, mais aussi et surtout pour les populations riveraines", a analysé Amadou Cissé. Le ministre de l’Énergie et de l’eau, Habib Ouane, a félicité la Semos-sa pour un partenariat qui, de son point de vue, devra s’étendre à d’autres sociétés du genre. Il a rappelé le contexte dans lequel s’est conclu ce partenariat.


Dans le souci de satisfaire les besoins exprimés par les différentes sociétés minières et industrielles et en vue de promouvoir l’économie nationale à travers le développement des mines et industries du pays, le gouvernement a validé un plan de développement électrique qui consiste à construire des lignes de 225 KW pour les zones de Kayes et Sikasso.


 Le coût de raccordement dans la région de Kayes est estimé à 49 milliards de Fcfa. Pour la seule zone de Kayes, les besoins en électricité sont évalués à 185 MW (presque la pointe actuelle du réseau interconnecté de EDM), dont 60 MW à satisfaire à court terme. Ce partenariat découle d’une requête du gouvernement de réaliser gracieusement 91 km de ligne électrique allant de Kayes à Sadiola en passant par Diamou et deux autres postes dans les mêmes localités au bénéfice de la nouvelle cimenterie de Gounkoteri et des mines de Kéniétou. Coût estimatif : 17 milliards de Fcfa.


Lassine Diarra





Article publié le vendredi 24 juin 2011
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