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Week-end noir à doumanzana : Safi, la meurtrière: « Je ne l’ai pas poignardé exprès»

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 : C’est un véritable drame que les habitants de Doumanzana en Commune I du District de Bamako ont vécu le samedi 09 juillet. C’est une banale dispute entre collègues qui a tourné au drame.

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C’est aux environs de 9 heures 30 minutes, le samedi 9 juillet dernier, que les agents du Commissariat du 12ème arrondissement et les sapeurs-pompiers ont été informés qu’un homme venait d’être poignardé dans une entreprise de construction de bâtiment à Doumanzana. Sur les lieux, c’est le corps d’un jeune homme de 32 ans qui est découvert, gisant au sol, la chemise couverte de sang. La victime a reçu un coup de couteau en plein cœur.


Que s’est-il passé ?


Ce samedi vers 9 heures, le stagiaire du nom de Modibo Doumbia, nouvellement venu dans l’entreprise, est sorti pour chercher du feu dans les familles voisines, afin de préparer le petit déjeuner. Dans le bureau, il a laissé Issa Traoré, technicien bâtiment et Safiatou Guindo, une secrétaire de 22 ans. Modibo Doumbia raconte sa surprise de trouver, à son retour, la porte du bureau fermée. Puis sa stupéfaction quand, quelques instants plus tard, Safiatou en sort avec fracas et en larmes. « J’ai tué Issa »,  a-t-elle déclaré à son jeune collègue. Elle est rentrée ensuite dans une cour voisine pour y chercher un moyen pouvant lui permettre de mettre fin à ses jours. En un mot, elle voulait se suicider. Elle s’est saisi d’un petit pilon et a tenté de se donner des coups. Mais, elle a été vite maîtrisée par les voisins qui ont fini par l’attacher, pour la calmer. Ce n’est qu’après qu’ils ont prévenu les agents du 12ème arrondissement et les sapeurs-pompiers. Trop tard, malheureusement, pour Issa Traoré qui avait déjà rendu l’âme. Le pire dans cette triste histoire, c’est que le jeune homme aurait peut-être pu être sauvé. Selon un témoin, le médecin de la clinique Choala, située à 100 mètres à peine du lieu du drame, avait été alerté par les témoins qui lui avaient demandé de venir au secours de la victime. Ce dernier aurait exigé des frais de déplacement pour ses agents. Entre-temps, le jeune Issa était passé de vie à trépas.


Safiatou Guindo, toujours en larmes !


C’est au commissariat du 12ème arrondissement que nous avons rencontré Safiatou Guindo. Depuis le jour du drame, elle n’arrive pas à contenir ses larmes. En pleurs, elle a tenté de nous expliquer les circonstances de l’acte. Selon elle, Issa Traoré aurait fermé la porte du bureau pour la frapper. « Par la suite, on s’est disputés. Issa m’a grossièrement insultée. A force de recevoir les coups de mon agresseur, j’en ai eu assez et  j’ai voulu me défendre. J’ai ramassé le premier objet qui m’est tombé sous la main, en l’occurrence un couteau, je l’ai frappé à la poitrine », a-t-elle expliqué, avant d’ajouter : « Après, j’ai vu mon pagne taché du sang et j’ai vu Issa Traoré s’effondrer. Je ne l’ai pas poignardé sciemment». Safiatou Guindo, qui n’arrive pas à supporter la mort tragique de son collègue du bureau, va pleurer de plus belle après ces propos.


En fait, le conflit entre les deux jeunes gens couvait depuis deux jours auparavant. Issa avait, ce jour-là, donné une gifle à Safiatou pendant une discussion. Le stagiaire Modibo Doumbia confirme cette version. La victime aurait reproché à sa collègue de toujours se servir en premier au moment du petit déjeuner commun. Safiatou aurait alors traité son collègue d’hypocrite. Ce qui explique la gifle aux conséquences fatales. Selon Zoumana Dao, le chef de l’entreprise où s’est déroulé le drame, la secrétaire avait même décidé de rendre sa démission le jeudi de l’altercation.


 Elle n’arrivait pas à supporter la gifle de son collègue. « En tant que premier responsable de la boîte, j’avais réuni les deux proptagonistes pour calmer les esprits et je leur avais demandé de ne plus se quereller  ainsi sur leur lieu de travail », nous a confié Zoumana Dao.


Modibo Fofana


 


Article publié le samedi 16 juillet 2011
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