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Le partenariat entre notre pays et le Système des Nations Unies se porte bien. Le constat a été une nouvelle fois fait hier à la Primature lors d’une séance de travail entre le Premier ministre et une délégation du Système des Nations Unies au Mali conduite par la coordinatrice résidente, Mme Mbaranga Gasarabwe, en fin de mission. Les échanges entre les deux parties ont permis de faire le point du processus de réforme des Nations Unies au Mali, intitulé "Unis dans l’Action". Il en a ainsi été question des acquis et des défis à relever pour les années à venir, notamment dans les domaines sociaux (santé, éducation, accès à l’eau potable, emploi des jeunes), des changements climatiques, la question du genre. A propos du bilan de l’action du Système des Nations Unies dans notre pays, Mme Mbaranga Gasarabwe a évoqué la signature de la note conceptuelle pour la reforme des Nations Unies en janvier 2010 qui a marqué le point de départ de nouvelles modalités de coopération et de coordination, conformes à l’esprit de la Déclaration de Paris et du Plan d’action d’Accra, pour l’alignement et l’efficacité de l’aide.
La feuille de route ainsi élaborée pour la période 2010-2011 a permis le renforcement de l’approche partenariale entre notre pays et les Nations Unies, de la mise en place des mécanismes institutionnels de la réforme, de l’adoption du code de conduite de l’équipe des Nations Unies, de l’élargissement de la connaissance du processus de réforme des Nations Unies, notamment auprès de l’administration publique, de l’approfondissement de la contribution du système onusien à la dynamique de coordination et de concertation des partenaires techniques et financiers. Mme Mbaranga Gasarabwe a chiffré l’assistance du Système des Nations Unies à 45 milliards de Fcfa en 2010, en progression annuelle de 9% pour une contribution globale au financement de l’UNDAF (Programme-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement) de 150 milliards de Fcfa, soit un taux de mobilisation des ressources de 88%, en deux ans et demi. Une partie importante de ces ressources est consacrée au renforcement des capacités et au développement des secteurs sociaux essentiels.
Pour Mme Mbaranga Gasarabwe, les défis à relever pour les années à venir concernent la croissance démographique, le développement des secteurs sociaux, l’emploi des jeunes, les changements climatiques, le genre. Pour faire face à ces enjeux, la patronne du Système des Nations Unies annonce la mobilisation de 500 milliards de Fcfa sur la période 2010-2025 afin de réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (2015) et la Vision Mali 2025. "Ce défi est possible en renforçant les efforts de mobilisation des ressources intérieures, notamment par un élargissement de l’assiette des recettes fiscales, et en mobilisant les financements extérieurs appropriés tout en veillant à préserver la viabilité de la dette publique aux prix d’importants allégements au cours de la dernière décennie", a-t-elle préconisé. En réponse, le Premier ministre a confirmé que le gouvernement était satisfait des principaux acquis de la réforme des Nations unies dans notre pays. Saluant la mise en place et l’opérationnalisation des mécanismes institutionnels chargés de ladite réforme, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé notera que notre pays a fait de gros progrès dans les secteurs sociaux et que le gouvernement ambitionne d’en faire plus en matière de maîtrise de la croissance démographique, de poursuite et de rationalisation des investissements dans les secteurs sociaux, de prise en compte dans le prochain CSCRP (Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté) des questions sociales importantes comme le genre, la nutrition, la protection sociale.
Le chef du gouvernement a aussi évoqué les avancées faites par notre pays sur les questions relatives aux changements climatiques et au genre. Même s’il reste, convient-elle, des efforts à faire dans ces domaines. Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a saisi l’occasion pour rappeler quelques orientations données par le président de la République au nouveau gouvernement. Il s’agit, entre autres, de la poursuite de la mise en œuvre du Projet pour le développement économique et social, de la conduite à bon port des réformes institutionnelles annoncées, de l’assainissement des finances publiques, de l’organisation réussie des élections générales de 2012, de la maîtrise des prix des denrées de première nécessité, de la lutte contre l’insécurité, le terrorisme et le trafic. Le Premier ministre a salué les actions du Système des Nations Unies dans notre pays destinées à lutter contre la pauvreté et à aider au développement durable.
Madiba Keïta
Article publié le vendredi 29 avril 2011
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