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Journée d’études sur les infractions économiques et financières : Le BVG et les magistrats en quête d’une stratégie de riposte à la corruption

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 : Discuter et échanger sur les plus pernicieuses des atteintes à l’efficacité de l’action publique, examiner ensemble les éléments constitutifs des actions enfreignant la législation dans les domaines du commerce, de la fiscalité, des marchés publics et de la gouvernance des entreprises publiques et privées et situer les rôles et responsabilités par rapport à ces actions. Tels sont, entre autres, les objectifs assignés aux journées d’études sur les infractions économiques et financières ouvertes, hier mercredi 9 septembre, à l’hôtel Radisson Blu. Durant trois jours, des agents de l’administration centrale, des autorités judiciaires et des structures de contrôle vont débattre pour identifier une stratégie de riposte adaptée aux fléaux de la délinquance financière et de la corruption.

Ils sont une dizaine de magistrats, autant de vérificateurs généraux, des représentants de nombreuses directions nationales (marchés publics, budget, commerce et concurrence, comptabilité financière, trésor et comptabilité publique, douane, impôts…) à prendre part aux travaux de ces journées d’études sur les infractions économiques et financières ouvertes hier et cela jusqu’au vendredi 11 septembre. Elles sont conjointement conçues et organisées par les ministères de la Justice, de l’Economie et des Finances, de l’Industrie, des Investissements et du Commerce.


 


La cérémonie d’ouverture était présidée par le Vérificateur général, Sidi Sossoh Diarra, en présence notamment du Directeur général des impôts, Dionkè Diarra. Dans son intervention, le Vérificateur général a rappelé que «la réduction de la pauvreté est un objectif majeur des stratégies de développement du Mali, comme en témoignent les nombreuses actions entreprises par les plus hautes autorités du pays».


 


Cependant, il s’est empressé d’ajouter que « l’efficacité de ces actions se trouve amoindrie par un ensemble de facteurs défavorables, parmi lesquels figure en bonne place le fléau de la délinquance économique et financière».


 


Sidi Sossoh Diarra est convaincu que le succès de la lutte contre la pauvreté dépend des réformes qui visent notamment à améliorer l’efficacité de l’Etat, en renforçant ses capacités institutionnelles en terme de vérification des finances publiques et d’appui-conseil auprès des administrations.


 


En effet, il est communément admis que la mobilisation et l’emploi des ressources publiques sont l’occasion de comportements divers s’écartant de l’orthodoxie. Il en résulte que toutes les ressources ne sont pas mobilisées et que celles qui le sont, ne sont pas toujours employées à bon escient.


 


La conséquence la plus immédiate qui en découle est que l’Etat ne réussit pas à mener à bon terme l’ensemble des actions nécessaires pour assurer un développement cohérent et harmonieux du pays.


 


«Nous voulons, par les présentes journées d’études, jouer notre partition. En effet, en tant qu’administrations centrales, autorités judiciaires et structures de contrôle, nous nous voyons assigner un rôle de premier plan. Et il nous incombe de nous en acquitter, non pas chacun dans sa tour d’ivoire, mais plutôt ensemble par des actions concertées et conjuguées» a expliqué Sidi Sossoh Diarra.


 


Ainsi, au cours des travaux qui dureront trois jours, les participants vont discuter et échanger sur les plus pernicieuses atteintes à l’efficacité de l’action publique, examiner ensemble les éléments constitutifs des actions enfreignant la législation dans les domaines du commerce, de la fiscalité, des marchés publics et de la gouvernance des entreprises publiques et privées et situer les rôles et responsabilités par rapport à ces actions.


 


Hier, les travaux ont été consacrés aux infractions économiques et financières. Aujourd’hui et demain, ils seront axés sur les infractions douanières et les infractions au code des marchés publics et du commerce et de la concurrence, avec comme modérateur, le Procureur de la République, Sombé Théra et le consultant Fangatigui Doumbia.


 


En tout cas, le Vérificateur général nourrit l’espoir qu’à la suite des débats riches et féconds,  ces journées puissent permettre d’identifier une stratégie adaptée à la riposte à opposer aux fléaux de la délinquance financière et de la corruption dans les domaines cités.


Youssouf CAMARA


 


Article publié le jeudi 10 septembre 2009
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