: Tourner sa langue avant de parler, choisir ses interlocuteurs, les murs ont des oreilles, savoir se tenir en société, ce sont des recommandations que les mères font à longueur de journée à leur fille, pourtant beaucoup de personnes se retrouvent dans l’embarras par défaut d’observer ces conseils. Ils sont souvent découverts en train de médire des gens alors s’en suit le malaise, la honte, la gêne et l’humiliation.
La prudence voudrait que l’on se retienne d’aborder certains sujets en public. Et surtout il est risqué d’entretenir certains comportements dans les transports en commun. Les causeries que l’on pense anodines, peuvent nous apporter des disputes ou nous porter préjudice.
En effet dans notre société, les femmes prennent parfois un malin plaisir à casser du sucre sur le dos de leur connaissance commune. Il n’est pas rare de surprendre des personnes parlant d’un de vos proches en votre présence.
Des femmes occupent le lap de temps d’un arrêt de bus à un autre pour étaler leurs déboires conjugaux. Des échanges de deux personnes peuvent se terminer en débat auquel participent les passagers du véhicule.
Certaines éducatrices de notre société, inculquent à leurs enfants, surtout aux filles de ne pas prendre l’habitude de se faire des confessions entre amies, sœurs en présence de spectateurs. Les oreilles indiscrètes s’intéressent aux propos que vous croyez tenir avec votre accompagnateur (e) assis à vos côtés.
Ces éducatrices recommandent aux filles de savoir se tenir en public. Cette recommandation est faite à la femme de ne point élever sa voix ou de rire aux éclats dans les transports en commun. Vous pouvez vous limiter à faire des remarques juste, polie et aimable. Nul besoin de vous lancer avec des personnes inconnues aux débats stériles et aux prises de bec houleuses.
Elles ont demandé aux femmes de ne pas chercher à prouver au détour de chaque carrefour, qu’elles sont des femmes qui ont de l’esprit. Selon elles la réserve d’une dame n’enlève rien en sa capacité de s’imposer au besoin.
Parler d’un voisin, d’un collègue, d’une belle-mère, belle-sœur, beau-frère ou de toute autre personne dans les transports en commun, peut provoquer des situations gênantes. Il arrive que l’on médise d’une personne qui peut avoir un de ses parents à vos côtés. Dans ces cas, certaines personnes malveillantes s’adonnent à cœur joie à conter les malheurs d’une tierce personne soit par une amie sur le chemin du marché ou par une voisine ... sur la promesse de ne pas ébruiter les dires. Une telle situation amène les commères à se confondre en excuses si elles sont livrées à leur jeu favori. Si au hasard des circonstances, elles tombent sur des interlocuteurs belliqueux ou passionnés, les échanges peuvent tourner au vinaigre. Sachez que si vous êtes surpris à mal parler d’une personne, il vous sera difficile de trouver un quelconque secours auprès du public en cas de dispute.
Khadydiatou Sanogo
Stagiaire
Article publié le jeudi 23 juillet 2009
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