: La femme aux dires des grands-mères, était préparée à faire face aux différentes épreuves qui se présenteront au cours de son existence. Et on peut retenir de l’école de grand’mère : les relations prétendant et conquête, les désavantages de la convoitise.
Autant la lumière attire le papillon, autant la femme attise la convoitise de l’homme. En chasseur, il pose ses appâts, traque et capture son gibier afin de le dévorer. Aux dires de cette grand’mère affectionnée ce manège existe depuis la nuit des temps. Elle ajoute qu’être une femme incombe à cette dernière la faculté de prendre les choses sur elle. Il lui est recommandé de savoir remonter les pentes les plus difficiles.La femme est source de convoitise, les hommes peuvent affluer vers elle comme les ours sont attirés par le pot de miel.Seulement si la femme se sent mise sur un pied d’escale, elle ne doit ignorer que cette situation peut avoir certains désavantages pour elle sur plusieurs plans.Grand’mère m’a révélé qu’à son « temps », lorsqu’elle était une jeune fille, elle avait beaucoup de prétendants au mariage. De sa classe d’âge, elle et ses copines étaient sujettes aux cours assidues des jeunes de leur village et même des villages avoisinants. Les jeunes se faisaient une concurrence rude pour conquérir le cœur de la jeune fille. Ainsi le jeune homme choisi avait son orgueil satisfait et «il jouait au paon devant les autres prétendants». Une situation qui inquiétait les mères des jeunes filles. Aussi les mères ne se lassaient pas de conseiller leur fille de faire attention à son aura, sa bonne étoile. Les vieilles dames lui enseignaient comment éconduire les hommes sans les vexer. Grand’mère a déclaré qu’il n’y a rien de pire qu’un homme humilié car il cherchera à rétablir par tous les moyens son honneur bafoué.On apprenait aux jeunes filles de rester humble devant leurs amoureux. Elle a ajouté qu’une femme est exposée aux déclarations de flammes des hommes de toutes catégories de couches sociales, d’éducation, de personnalité, de caractères, de tempérament. Il est déconseillé à une jeune fille de montrer du mépris ou du dégoût à un homme qui offre son cœur. La jeune fille est alors amenée à le repousser avec tact, respect et rigueur.Grand’mère a souligné que la parole d’une personne était sacrée. Car elle est susceptible d’être une arme qui peut détruire ou sauver l’orateur. Il est recommandé de contrôler ses pulsions afin de mûrement réfléchir avant de s’exprimer : «il faut tourner sept fois sa langue avant de parler», dit l’adage. Grand’mère estime que la beauté ou le succès sont comme une médaille qui offre deux faces. Il y a la face euphorique qui peut procurer quelques avantages à la personne sollicitée. L’autre côté est le risque de fragiliser la tranquillité d’esprit ainsi que «le bonheur pris en otage par les candidats déçus» de la jeune dame convoitée par les hommes.Dans les paroles de grand’mère quelques points disent que la «célébrité ou un grand sexe appel» aboutissent à l’empoisonnement de la vie de la jeune fille : un partenaire très possessif dont la jalousie peut risquer de remettre la vie du couple en péril. La jeune fille est contrainte de contrôler ses fréquentations, ses regards et gestes pour ne pas activer du feu.Elle se devra de prouver à son partenaire et à ses paires de la gente féminines qu’elle n’est pas à la conquête de leur homme. C’est à la jeune femme de démontrer la fidélité à son conjoint et qu’elle n’accorde pas d’importance aux multiples hommes qui lui font la cour.Et elle doit aussi prendre des gants avec ses prétendants pour qu’ils ne lui mènent pas la vie dure en transformant sa vie en enfer. Comme l’a dit grand’mère être une femme signifie être «celle qui sait supporter, encaisser, essuyer, résoudre les difficultés et créer un climat paisible avec le sourire».Khadydiatou SanogoStagiaire
Article publié le dimanche 28 juin 2009
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