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BAISSE DES PRIX DES PRODUITS DE GRANDE CONSOMMATION : Une mesure diversement appréciée par les commerçants

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 : Suite à la crise sociale qui a prévalu pendant longtemps au Burkina Faso et les rencontres entre le Premier ministre et les acteurs du monde du commerce, des mesures ont été prises afin d’apaiser le climat social. Entre autres mesures, il s’est agi de la baisse des prix des produits de grande consommation, une mesure entrée en vigueur le lundi 9 mai 2011. Au lendemain de cette entrée en vigueur, un tour dans certains commerces des produits concernés fait état d’une morosité de l’activité et d’une prudence observée par certains commerçants.


Les mesures prises par le gouvernement suite aux concertations que le Premier ministre Luc Adolphe Tioa a eues avec les acteurs sociaux faisaient ressortir une baisse du prix des produits de grande consommation. Aux fins de la mise en oeuvre de cette mesure, une rencontre tripartite a eu lieu entre le gouvernement, la société civile et les commerçants. A l’issue de ladite rencontre, il a été proposé la baisse des prix des produits dits de grande consommation dès le 9 mai 2011. Les prix de ces produits sont désormais soumis à tous sur toute l’étendue du territoire national. Vingt-quatre heures après l’entrée en vigueur, des commerçants restent encore perplexes, ralentissant du même coup le marché.

Le ralentissement est surtout dû au fait que des commerçants ne commandent plus de gros stocks, depuis l’annonce de la baisse des prix. Ils pensent que si cette baisse a été possible, il est encore possible que les prix chutent davantage. Dans cette course vers une maîtrise du marché, des concertations étaient en cours entre commerçants et gouvernement. "Une équipe du ministère en charge du commerce m’a rendu visite le 7 mai 2011 et a relevé les prix de mes produits. En ce moment, la question de la baisse était toujours en sourdine. C’est hier (ndlr : 9 mai 2011) que je me suis rendu compte que ça commençait à être sérieux." Tels sont les propos de Gaston Kiendrébéogo, demi-grossiste des établissements Kiendrébéogo Gaston et frères. Il en est de même pour Issa Silga, commerçant.

Si Issa Silga apprécie positivement la mesure, il dit ne pas être concerné par des produits comme le riz dont le prix a baissé, car il n’en dispose pas. Pour bon nombre de commerçants, le doute subsistait quant à cette baisse des prix des produits de grande consommation tels que certaines qualités de riz, l’huile alimentaire, le sucre granulé, le lait, le savon, la farine de boulangerie, les céréales locales, etc. Malgré ce sentiment de scepticisme, beaucoup souhaitaient l’effectivité de la mesure. C’est alors que la réalité de la baisse du prix des produits est fortement saluée.

Qu’adviendra t-il des anciens stocks ?

"Ce matin, je n’ai pas encore payé du riz. Mais j’ai pris le soin d’appeler certains vendeurs pour me rassurer et les prix qu’on m’a communiqués sont tels que ceux donnés par le gouvernement", a rassuré Gaston Kiendrébéogo. Pour lui, les prix pratiqués sont "vendables", surtout pour des produits comme le riz et l’huile. Pour Saïdou Compaoré, il est nécessaire de mieux cerner la question. Pour le riz qui est un produit de grande consommation comme ont le dit, il pense que beaucoup pouvait être encore fait au profit des populations. Saïdou Compaoré n’est pas du même avis que certains grossistes. Pour lui, quand bien même les prix fixés constituent une baisse, il n’est pas évident que les détaillants puissent s’en sortir. Il prend en compte le coût de transport du grossiste du lieu d’approvisionnement au lieu de vente. Son inquiétude réside dans la gestion des anciens stocks.

Gaston Kiendrébéogo espère que des mesures d’accompagnement permettront la baisse effective. Ces mesures d’accompagnement consisteraient en un remboursement du manque à gagner dû à la baisse. Gaston Kiendrébéogo invite par ailleurs l’ensemble des commerçants à entrer dans cette logique de baisse des prix pendant que Saïdou Compaoré, lui, pense que le gouvernement fera mieux en pensant à toutes les qualités de riz.

Aimé NABALOUM (Stagiaire)

Le Pays




















Article publié le mercredi 11 mai 2011
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