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Secteur santé : / •La grève de 48 heures bien suivie : •Le syndicat projette une grève illimitée

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 : Après 48 heures de grève et l’échec des négociations avec le département de la santé, sous l’égide de la commission de conciliation, le syndicat national de la santé et de l’action sociale (SNS-AS) projette une grève illimitée à partir du 18 août prochain. Les blouses blanches et les agents de l’action sociale protestent essentiellement contre la non satisfaction de certains points relatifs à la situation de 200 travailleurs de l’UMPP, le plan de carrière et des décisions de mutation prises par le ministre de la Santé concernant certains établissements.

Malgré la volonté des parties de privilégier le dialogue avec la mise en place d’un cadre de concertation à l’issue du 11ème congrès du bureau exécutif national du syndical national de la santé, les choses vont de plus en plus mal entre le gouvernement et le syndicat national de la santé et de l’action sociale.


Dans son préavis de grève en date du 25 juin 2009, adressé au ministre du travail, de la fonction publique et de la reforme de l’Etat, le syndicat national de la santé et de l’action sociale avait menacé de reconduire sa grève sans autre préavis si ses doléances ne sont pas satisfaites au bout des 48 heures.


Au niveau du département de la santé, on indique que cette grève n’avait pas sa raison d’être puisque le département avait engagé un cadre de dialogue  avec les syndicalistes pour trouver un terrain d’entente. A l’issue des concertations de cinq jours, les responsables du SNS-AS s’étaient même dits fiers des résultats obtenus avant de revenir plus tard à la charge en déposant un préavis de grève de 48 h qui fait suite à celle déjà observée au Point G.


Le   secrétaire général du syndicat national de la santé et de l’action sociale, le Pr Mamady Kané estime que le gouvernement est resté indifférent par rapport aux préoccupations des travailleurs.


Cette grève de protestation de 48 heures largement suivie selon le secrétaire du  SNS- AS sur l’étendue du territoire national, résulte de l’échec des négociations entre le ministère de la Santé et ledit syndicat. En effet,


Depuis un certain moment, le syndicat national de la santé et l’action sociale avait sollicité une rencontre avec le staff du  ministère de la santé parce qu’il avait des doléances à soumettre. Cette démarche a permis la tenue d’une première réunion, le 14 mai 2009 et une deuxième le 19 mai. Il s’agissait pour le syndicat de faire l’examen de l’état d’exécution de ses  doléances.


Cette rencontre faisait suite à la réponse de la non satisfaction du traitement de ses doléances fait par le département de la santé.


Les revendications du syndicat national de la santé et l’action sociale tournaient autour de 17 points. Il s’agit entre autres de l’élaboration d’un plan de carrière ; l’intégration des contractuels à la fonction publique de l’Etat ; l’augmentation des taux de prime spéciale de zone et par catégorie l’extinction de la catégorie « C », depuis adoption du décret en 1999, l’extinction de la catégorie C n’est pas effective. Ici, les taux exigés par le syndicat sont de  100 000 F CFA par mois, pour la catégorie A,  80 000 F CFA/mois pour la catégorie B2, 70 000 FCFA/mois pour la catégorie B1 et 60 000 FCFA pour la catégorie C. Pour ce qui est du personnel de surface et autres le taux exigé est de 40 000 F CFA. Enfin quant à la prime de zone difficile  exigée par le syndicat, elle s’élève à  25 000 F CFA.


En plus de ses points, le comité syndical dénonce aujourd’hui la situation catastrophique de l’usine malienne de produits pharmaceutiques. Selon les syndicalistes, cette usine souffre du retrait de la chloroquine de l’arsenal thérapeutique du paludisme et la baisse du prix des médicaments essentiels. Toute chose qui met en mal l’usine qui n’est plus en mesure de prendre en charge ses travailleurs. Et cela n’est pas sans conséquence sur l’avenir des travailleurs. Aujourd’hui, près de 200 travailleurs sont menacés de  chômage. Sur ce point, le comité syndical exige de l’Etat, le renforcement de cette entreprise qui selon lui, n’est pas au dessus de ses moyens, la non exécution des PV de conciliations par le gouvernement. Le bureau exécutif constate avec regret souligne le mémorandum, que les PV de conciliation ne soient pas entièrement exécutés. Le secrétaire général du SNS- AS, le Pr Kané estime que cette pratique met en difficulté les responsables syndicaux avec leurs militants. Face à cette situation, il exige l’application sans délai de deux PV de conciliations. Il s’agit respectivement du PV de conciliation du 7 avril 2008 portant sur la sécurité du personnel socio sanitaire dans l’exercice de sa fonction et le PV de conciliation du 26 janvier 2009 portant sur le redéploiement des agents relevés du développement social et en fin le dernier point de revendication réside à l’abrogation des mutations que le syndicat estime comme abusives. Il s’agit entre autre du cas du professeur Sounkalo Dao, spécialiste en infectiologie affecté du point- G à l’hôpital Gabriel Touré ou il n’existe pas de structure d’accueil et par conséquent, le professeur Dao est en chômage technique depuis deux ans ; le professeur Sidibé de Kati a été affecté à l’hôpital  Gabriel Touré pour avoir écrit par rapport à des manquements graves, et en fin le cas du professeur Adama Keita pour avoir adressé une correspondance à la direction de l’hôpital du point G pour dénoncer les pratiques et demander de lui permettre d’exercer dans un environnement propice à l’exercice de sa fonction. Le syndicat national de la santé estime que les trois ont été tranchés sans tenir compte de leur bi appartenance et en plus les sanctions sont tombées sans pour autant résoudre le fonds du problème.


En tout cas, ce projet de grève illimitée  des agents de la santé et de l’action sociale ne sera   pas sans conséquence sur le bon fonctionnement des hôpitaux. Mais si le syndicat national de la santé envisage de garantir le service minimum. Et pour cela, deux parties doivent prendre les dispositions qui s’imposent pour alléger la souffrance des malades.


Ce qu’il faut retenir pendant les 48 de grève est qu’il y avait un calme total dans les différentes structures sanitaires de Bamako, avec une atmosphère bien morose, totalement différente de celle des jours or
Article publié le jeudi 23 juillet 2009
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