: Promouvoir les bonnes pratiques d'hygiène en matière de transport, de stockage, de conservation et d'utilisation de l'eau au niveau familial, voilà le nouveau front ouvert par les autorités sanitaires.
Il faut dire que les maladies d’origine hydrique comme les diarrhées et le choléra représentent encore de grands risques dans notre pays.Une journée d'information et de sensibilisation sur la désinfection de l'eau de boisson au niveau familial et communautaire s’est tenue hier au Musée national. La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé, Lasseni Konaté et s'est déroulée en présence de Gregor Von Medezza de l'UNICEF et Mme Maïga, Fatoumata Sokona de l'OMS.
Malgré les grands progrès enregistrés en la matière, l’approvisionnement en eau potable reste problématique dans notre pays. Selon les statistiques de l'enquête démographique et de santé (EDS IV), 70% des Maliens utilisent l'eau de puits alors que 4 % ont recours aux eaux de surface comme source d'approvisionnement en eau.La même étude indique que plus de 66% de la population n'utilise aucun moyen de traitement de l'eau. En d'autres termes, la javellisation, l'ébullition filtration et autres méthodes n'intègrent pas forcement les pratiques d'hygiène. Ce qui fait que les risques de maladies diarrhéiques sont réels. Ces pathologies, toutes causes confondues représentent la troisième cause de consultation dans les structures sanitaires, après le paludisme et les infections respiratoires aiguës (IRA).Une eau contaminée est très souvent à l'origine de maladies comme la diarrhée et le choléra. Par exemple, le Mali a fait plus d'une dizaine d'épisodes de choléra entre 1971 et 2005. Au regard de cette situation antérieure et des risques liés aux mauvaises conditions d'hygiène, le département de la Santé à travers la direction nationale de la santé (division hygiène publique), a pris l’initiative de sensibiliser le grand public.
Ce qui contribuera à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement, relatifs à la réduction de la morbidité et de la mortalité infantile.Au cours de cette journée d'information et de sensibilisation sur la désinfection et la conservation de l'eau de boisson au niveau familial et communautaire, des informations utiles ont été données au public.
Gregor Von Medezza a expliqué qu'une personne sur dix, dans le monde, souffre du manque d'eau potable. 80% des maladies touchant les enfants dans les pays en développement sont dues à l'eau contaminée selon les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé.
De son côté, Mme Maïga Fatoumata Sokona de l'OMS a mis l’accent sur les avancées significatives obtenues par notre pays en terme d'accès à l'eau potable. Ainsi la couverture en matière d’eau potable est passée de 49% en 1990 à 70% en 2006.Ces bons résultats ont été obtenus avec l'accompagnement des partenaires techniques et financiers comme l'OMS, l'UNICEF, l'USAID.Le secrétaire général du ministère de la Santé a souligné la nécessité d'arriver maintenant à un grand changement de comportement en matière de transport, de stockage, de conservation et d'utilisation de l'eau. Et Lasseni Konaté d’en appeler à la participation des partenaires dans la diffusion des informations utiles pour le public. B. DOUMBIA
Article publié le jeudi 23 juillet 2009
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