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Le regard de Destin

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Aide internationale : La drogue des chefs d’Etat africainOn comprend aisément pourquoi la lutte contre la mendicité prend du temps. D’autant puis que nos dirigeant sont aussi des mendiants d’une autre race. Pourquoi et au nom de quoi voudrions-nous que ce soient les autres qui viennent panser nos plaies, suppléer à nos carences, rectifier nos manquements, combler nos absences ?  Tendre la main, revient ni plus ni moins à appeler les autres à venir réparer, à notre place, l’injure que nous faisons à nos populations. Car quel service rend-on et à qui, quand on ne peut réunir le minimum exigible pour servir ? Courir de gauche à droite est devenu le moyen le plus sûr pour nos chefs d’Etat africains. A quand nos dirigeants cesseront de se prostituer ?Pour dire que nous ne pouvons tenir un discours sur notre pauvreté et sur notre misère sans prendre quelques précautions liées à nous-mêmes, liées au statut de l’autre, liées enfin à un certain nombre de principes que nous ne saurions faire passer par profits et pertes, que nous ne saurions perdre de vue sans insulter la vie. Ainsi, d’une part, quand on s’aime quelque peu et qu’on a un minimum de respect pour soi, on ne peut pas, on ne doit pas, dans le but de susciter intérêt ou pitié, aller montrer, sur la place publique, la plaie que l’on porte à sa fesse.Les Africains, depuis, ont accédé à l’indépendance. Ce qui voudrait dire que, théoriquement, ils ont désormais tous les atouts en mains pour reprendre l’initiative historique, en reprenant possession de leur esprit, en recouvrant leur mémoire, en redécouvrant les sentiers qui conduisent à leur propre maison.Voilà la réalité que nous vivons avec nos présidents. Il a été reçu sur le perron de l’Elysée. Mendicité quand tu nous tiens.Vitres teintés à Bamako : Cette mode devrait interpeller les responsables de la sécuritéUne insécurité dont Bamako n’est aucunement épargnée. A quoi répond réellement cette pratique ? Est-ce une mode ou plutôt une disposition sécuritaire ? Dans tous les cas, ce phénomène d’autant plus qu’il se répand, reste d’ailleurs assez inquiétant car l’on ne sait plus vraiment qui est à bord de ces voitures, surtout avec l’insécurité qui caractérise les grandes agglomérations.Cette mode devrait, plus que tout, interpeller les responsables de la sécurité nationale malienne dont cela est du ressort. Visiter un atelier de teinture des vitres de véhicule semble être le passage obligé des automobilistes bamakoises d’où ces nombreux ateliers de fortune dressés aux abords des routes. Le pire dans ce phénomène est que la législation en vigueur dans ce domaine est foulée au pied au profit de l’effet de mode.Logements sociaux : Quand la copine d’un ministre à reçu troisSi le paradoxe tuait, comme le ridicule, nous serions tombés depuis de notre corde. Les logements sociaux ont un goût amer pour les indigents.Depuis des années, nous traînons cette situation manifestement peu catholique, une situation que nous gérons en acrobate, genre funambule, c’est-à-dire une personne qui marche et qui danse sur la corde raide.La terre, le foncier constitue un autre terrain sur lequel nous passons le plus clair de notre temps à faire décoller et à faire atterrir notre sens inégalable et inégalé du paradoxe. Le Malien, comme on le sait, est solidement et viscéralement attaché, de par sa culture, au fait d’avoir sa maison, de se donner un toit. Il en a même fait un principe de vie, tout s’ordonnant et tout se justifiant pour lui par rapport à cet objectif fondamental qui gouverne son existence entière.On travaille donc pour se construire, à la fin, sa maison. On vit pour s’abriter, à la fin, sous un toit, fruit de ses efforts et de ses sacrifices. «Avoir son chez», voilà une expression bien malienne, une locution inventée par nos compatriotes pour exprimer toute la valeur attachée à sa maison, celle-là construite à la sueur de son front, pour se convaincre qu’on n’a pas vécu inutile. Mais une autre question est de savoir si le président de la République est au courant de ce qui se passe autour de ces logements. Une seule copine qui reçoit trois.


Article publié le mercredi 26 août 2009
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