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Interview d￿Hassan El Sayed, chef de mission au Liban














En 2003, une guerre civile éclate au Darfour. Cette région du Soudan est touchée par un conflit ethnique très violent qui fera de nombreuses victimes et poussera des centaines de personnes sur les routes, dans des camps de réfugiés. A cette même époque, Hassan, étudiant à Sciences Po Paris et aux Ponts et Chaussées se sent réellement concerné par ce conflit qui marquera le début de son engagement humanitaire.

 

Il ne connaissait rien au monde humanitaire mais pourtant depuis 2004, date d’obtention de son diplôme, Hassan enchaine les missions, évoluant dans différents pays, à des postes variés. 

Depuis 2004, vous avez occupé plus de 8 postes différents dans 12 pays, qu’est-ce qui vous plait tant dans ce métier ?Ce n’est pas un métier, c’est une vocation. Quand on dit métier, on entend corvée pour salaire. Pour moi, le salaire c’est une externalité positive parce qu’il faut bien vivre mais ce n’est pas la finalité, ce n’est pas ce pourquoi je me lève chaque matin.Je considère qu’il y a des êtres humains dont je suis responsable car je suis un être humain. Faire ce que je fais, c’est un moyen de remplir mes responsabilités en tant qu’humain.Pour revenir à la question, ce qui me plait, c’est que tout me plait ! J’ai eu l’occasion d’assurer des postes de coordinateur administratif, logisticien, responsable technique, chef de base ou comme aujourd’hui chef de mission et je suis sûr de pouvoir dire que toutes les activités qu’englobent ces postes me plaisent. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il n’y a rien que je n’aime pas faire. Je ne sais pas si ce qui me plait sont les activités en elles-mêmes ou leur inscription dans leur finalité.

Avant d’intégrer nos équipes, vous avez toujours travaillé pour la même ONG, pourquoi avoir changé ?Je me suis marié et j’ai eu une petite fille. En tant que libanais d’origine, je voulais faire découvrir ce pays à ma famille, j’ai donc cherché à partir en mission au Liban.Je n’ai pas non plus choisi l’organisation au hasard. J’ai cherché une ONG à taille humaine dont je partage la vision de l’humanitaire et les valeurs. Je recherchais avant tout un « profil de gens », dans le sens où ce qui fait la qualité d’une équipe, c’est sa diversité. Au sein de PU-AMI, on trouve des profils et des personnalités différentes et c’est une force considérable au service de la qualité.La conviction est une force que je peux retrouver au sein de PU-AMI et que j’apprécie beaucoup. Croire en ce que l’on fait et non pas faire parce qu’on sait faire.

Quels sont les projets de PU-AMI au Liban ?Nous travaillons avec les réfugiés palestiniens. Cette population se trouve au Liban depuis 70 ans et vit toujours dans des conditions extrêmement précaires. Nombreux n’ont toujours pas de maisons adéquates, d’eau potable, d’électricité et ils vivent à dix dans de tous petits espaces confinés. C’est une souffrance très oubliée, laissée de côté, je ne conçois même pas que l’on puisse laisser des êtres humains vivre aussi longtemps dans de telles onditions.

PU-AMI, présente depuis 1996 au Liban, a lancé un programme de construction et  de réhabilitation d’abris et du réseau d’eau et c’est un projet que je trouve très pertinent. 


Article publié le mercredi 18 juillet 2012
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