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mercredi 16 septembre 2009
par F.D.BONY
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Vous êtes l’initiateur d’un nouveau mouvement de soutien au président Laurent Gbagbo. Quelle est cette autre structure ? La Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo est une plate-forme qui regroupe les bénévoles communicateurs, des professionnels de la communication, de la grande famille de la communication. Nous avons des journalistes, des chargés de communication, des responsables de relations publiques, des gens du secteur du marketing, des informaticiens. C’est l’ensemble de ces corps de métier, des personnes qui ont vu dans l’action politique du président Laurent Gbagbo celui qui doit conduire les destinées de la Côte d’Ivoire, et qui, après avoir observé sur la scène politique nationale, les différents acteurs, ont décidé de porter sur lui leur choix et de mettre leur expertise et leur compétence à sa disposition pour lui permettre d’avoir une victoire éclatante aux prochaines élections.
Qu’est-ce que vous allez apporter à la campagne du président en dehors de ce que les autres font ? Ce que nous entendons apporter durant cette campagne présidentielle, c’est notre expertise, c’est notre connaissance du milieu de la communication, c’est nos réseaux, nos carnets d’adresse ; c’est des supports, tout ce qui concoure à cerner les forces du candidat Gbagbo. Vous savez qu’en période électorale, le plus important, ce n’est pas ce qu’on a réalisé ou ce qu’on entend réaliser, mais ce qu’il faut faire pour le faire savoir à la population. Donc, il y a un effort de communication nécessairement. Alors, au-delà des v?ux pieux, nous nous sommes dit, au niveau de tous les clubs de soutien qui naissent et qui veulent voter le président Gbagbo, que non seulement nous lui donnons nos voix mais nous mettons nos compétences à sa disposition pour amplifier son message électoral et mener la bataille de la communication. Nos efforts vont converger vers une victoire qui ne souffre d’aucun doute, ainsi que le règlement une bonne fois pour toute de la question de sa légitimité pour lui permettre de mettre en application son programme pour la Côte d’Ivoire une fois sortie de la crise.
Etes-vous un prolongement de la direction de campagne de votre candidat ? Non, pas du tout. Il y aura la structure officielle qui va gérer la campagne ou encadrer la communication du candidat, mais nous venons en appoint. C’est-à-dire nous avons choisi un créneau au-delà de toutes les structures du parti qui convergent vers le président. Notre objectif est d’organiser notre réseau de sorte à amplifier le message du candidat. Donc, la direction de campagne peut s’appuyer sur nous si elle estime que nous pouvons l’aider, mais nous travaillons indépendamment de l’organisme officiel de campagne.
Concrètement, qu’envisagez-vous sur le terrain ? Nous avons en route des activités de réflexion et d’orientation dont la première est la grande conférence publique que nous organisons ce mercredi 16 septembre autour du thème : « Les enjeux politiques des élections de sortie de crise : quel président pour la Côte d’Ivoire ? ». Cette conférence va marquer le lancement officiel de nos activités. Tous les analystes et observateurs politiques osent affirmer à tort ou à raison que la crise qui a éclaté en Côte d’Ivoire le 19 septembre 2002 prendra fin par la tenue de l’élection présidentielle. Cela signifie tout simplement que ce ne sera pas une élection quelconque. C’est une élection d’un autre enjeu. A partir de cet instant, Ivoiriens que nous sommes, nous disons que s’il faut mettre fin à la crise par le choix d’un nouveau président, il faut travailler pour que le choix soit le bon et le meilleur, qu’on n’ait pas à revivre ce que nous avons vécu depuis le 19 septembre 2009. Il y a une deuxième conférence qui va porter sur ?’la démocratie et la bonne gouvernance’’. On aura d’autres activités sur l’économie, sur la sécurité des Ivoiriens, des causeries-débats et ensuite, nous envisageons d’organiser trois grandes conférences à l’échelle internationale, notamment au Burkina Faso, à Paris et au Sénégal autour d’un thème générique : « Pourquoi Gbagbo va gagner les élections en 2009 ». Au-delà de ces grandes lignes d’activité, nous avons le site Internet de la coordination qui va être un site de combat pour vendre notre candidat, ses idées mais aussi pour rappeler au souvenir des Ivoiriens ce que certains acteurs politiques ont posé comme actes et qui fait qu’on ne peut pas porter notre choix sur eux.
Vous avez porté votre choix sur le Pr. Aboudramane Sangaré pour la conférence inaugurale. Pourquoi le choix de l’Inspecteur général d’Etat ? Je voudrais vous rappeler que l’heure est grave et dans pareille circonstance, il faut les meilleurs choix. Notre choix s’est porté sur Aboudramane Sangaré certes, mais n’oublions pas que M. Aboudramane Sangaré est le premier vice-président du FPI chargé de la stratégie politique. Il a été secrétaire général de ce parti pendant l’opposition, pendant des moments de braise jusqu’à la naissance du multipartisme et de la démocratie. C’est une personnalité qui est fondue dans notre candidat, le président Gbagbo. Donc, il le connaît très bien. Et M. Sangaré était ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères dès l’accession de Gbagbo au pouvoir. Il a vécu les premières heures de la crise et les négociations qui ont eu lieu au plan international. Il connaît tout ce qui s’est passé en coulisse. N’oubliez pas que l’attaque contre la Côte d’Ivoire a eu une dimension médiatique mais aussi diplomatique qui a beaucoup joué. Aujourd’hui, nous sortons de cette crise et l’heure n’est plus à la neutralité. C’est l’intérêt général de notre patrie qui est en jeu et tous ceux qui estiment pouvoir dire quelque chose pour que le choix des Ivoiriens soit un choix clair, nous n’hésiterons pas à les appeler pour qu’ils puissent nous donner les orientations nécessaires. Aboudramane Sangaré est de ceux-là.
Votre structure envisage-t-elle des rapports avec les autres mouvements de soutien à Gbagbo ? Nous ne parlons pas de mouvement de soutien, nous ne voulons pas positionner ce pouls d’expertise de communicateurs comme un mouvement de soutien. Nous apportons un appui technique, nous sommes organisés en pouls de marketing, de communication, d’hommes de média et de stratégies tout court. Nous avons lancé un appel entendu par beaucoup d’Ivoiriens, tant de la diaspora que d’ici. Nous allons former une large famille autour de notre candidat. Chacun, de là où il se trouve, essaiera d’amplifier les messages élaborés, de mettre à la disposition de la coordination des relais précieux, des contacts de leaders d’opinion de différents pays, etc. Nous communiquons sur la toile, nous utilisons des SMS et nous nous retrouvons pour pouvoir approfondir nos idées. Déjà, il y a deux groupes de la diaspora en Angleterre, en Allemagne qui, lorsqu’ils ont lu l’appel lancé à travers les journaux, sont rentré
Article publié le mercredi 16 septembre 2009
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