:Les Femmes transporteuses des produits vivriers qui traversent la rivière Lugohwa pour se rendre à Bukavu et surtout au petit marché de Buholo-Carrière sont victimes des tracasseries de la part des policiers du sous - commissariat de Buholo-Carrière du commandant Yogolelo BARABARA.
Depuis la guerre d’agression de 1998, un sous commissariat de la police, subordonné au commissariat de Mushekere, en commune urbano-rurale de Kasha a été installé à l’entrée de Buholo-Carrière. A son installation, ce sous commissariat a érigé une barrière au niveau de l’entrée du petit marché de Buholo-Carrière.
Depuis l’arrivée du général Agolowa, commandant de la 10ème région militaire, à Bukavu, toutes les barrières militaires ont été supprimées. Il est alors surprenant que cette barrière continue à exister et à être toujours opérationnelle toute la journée. Toute femme qui passe avec un fagot de bois de chauffe, avec un fagot des feuilles de maniocs ou des légumes ou avec un sac des braises est contrainte de donner aux policiers installés à cette barrière une quantité des produits qu’elle transporte, qu’elle soit vendeuse ou pas et peu importe la quantité et la qualité des vivres ou produits transportés.
Le RESEAU DES FEMMES POUR LA DEFENSE DES DROITS ET LA PAIX que dirige Vénantie Bisimwa Nabintu ,informé des lamentations de ces gagne-petit du Camp Soko Buholo-Carrière, par l’intermédiaire de ses membres du Comité d’Alerte pour la Paix « CAP » , du grand marché de Kadutu, a organisé une descente sur le lieu en vue de se rendre compte des exactions dont ces femmes sont victimes.
Les femmes victimes de ces exactions sont : Les vendeuses de braise,les vendeuses ou porteuses des bois de chauffe ,les vendeuses des feuilles de manioc et autres légumes ,retenons en outre que tout autre personne qui passe à cette barrière avec un fagot est soumise aux mêmes conditions que les femmes marchandes des produits vivriers.
Signalons que toute femme ou toute personne qui s’oppose à cette pratique est soumise à des intimidations de toute sorte et que certaines d’entre elles se voient ravir des quantités des vivres plus considérables que celles qu ‘elles devaient donner.
C’est suite à ces intimidations de toute sorte que les pauvres victimes se laissent faire même quand il n’y a que de petits enfants de moins de 10 ans laissés à cette barrière par le policier de garde. Un enfant de 4 ème primaire que nous avons rencontré à ce lieu, nous a révélé que le policier-garde du jour était un membre de sa famille qui, après l’opération devait lui donner soit des bois de chauffe ou une quantité des feuilles des maniocs.
Au fur et à mesure que ces produits sont déposés, les femmes du quartier viennent les acheter aux policiers à un prix réduit.
Article publié le jeudi 9 février 2006
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