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Libreville, 27 juin (GABONEWS) – Après les différents événements qui se sont déroulés sur le continent, dans les pays tels Madagascar, Côte d’ivoire, Tunisie, Egypte et aujourd’hui la Lybie, et les interventions tardives, parfois hasardeuses et éparses des dirigeants africains en tête desquelles le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), le Gabonais Jean Ping, à qui la Radio France internationale (RFI) a consacré quelques minutes d’antenne dimanche 26 juin 2011, à quelques jours du 17ème Sommet de l’UA à Malabo (Guinée Equatoriale), l’on est en droit de se poser des questions quant à la pertinence de son action à la tête de l’Organisation continentale; sujet d’ailleurs déjà entamé par GABONEWS.
Avant d’y arriver, rappelons déjà que lors du sommet extraordinaire, à Addis-Abeba (Ethiopie) - les 25 et 26 mai 2011 – en vue de statuer sur l'état de la paix et de la sécurité en Afrique, l’anathème avait été jeté sur l’UA puisque certains n’avaient pas hésité à dire que cette rencontre était finalement « une honte pour la diplomatie africaine qui peut se monnayer à coup de dollars ».
On se souvient aussi qu’une source de GABONEWS à Addis-Abeba avait rapporté qu’un pro-Gbagbo, fulminant de colère dans les couloirs, avait déclaré que « Laurent Gbagbo n’avait pas eu d’amis aussi puissants que ceux de Kadhafi ». Puis, il avait ajouté que « Le pauvre a tort d’être pauvre ».
Il fustigeait ainsi le fait que les chefs d’Etat de l’Union africaine avaient, à l’unisson, demandé et obtenu le départ de Laurent Gbagbo (Ex-chef de l’Etat ivoirien chassé du pouvoir au terme d’une crise militaro-politique le 14 avril 2011) appuyé en cela par la résolution 1975 votée par trois éminents membres non - permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies et néanmoins membres de l’UA.
Dès lors, ce fut comme un pavée dans la marre. A ce niveau, le rôle néfaste dans la crise ivoirienne qu’aurait joué le président de la Commission, le gabonais Jean Ping, a été évoqué. L’on indiquait alors que certaines preuves, à ce sujet, pourraient être révélées au grand jour.
Lorsque GABONEWS a commis un article le 18 mai 2011, intitulé « Libye: le Sommet Extraordinaire de l’UA ou le sommet de la solidarité et du double jeu », dans lequel l’on faisait l’analyse de ce sommet qui avait permis aux chefs d’Etat du continent, à l’exception de quelques uns, de faire volte face et de demander la cessation des frappes de l’OTAN contre le Frère Guide Libyen Mouammar Kadhafi, tout en faisant état des informations (à prouver) reçues concernant le rôle néfaste de Jean Ping dans la crise en Côte d’Ivoire, certains ont estimé que l’informateur de GABONEWS nichait au palais du bord de mer.
Après la sortie de François Soudan, le Directeur de la Rédaction de l’hebdomadaire Jeune Afrique sur RFI, dimanche dernier, notamment sur les griefs qui sont faits à Jean Ping concernant la gestion de la Commission de l’UA, la prise de position face aux événements en cours sur le continent, son manque d’aura … on ne peut que se demander si l’informateur de M. Soudan est aussi au palais du bord de mer.
Lorsque le patron de la Rédaction de Jeune Afrique indique qu’il y aurait une frustration chez ce diplomate gabonais, du moins à cause du fait que lors de ses passages à Libreville, il ne soit pas reçu par le chef de l’Etat actuel, Ali Bongo Ondimba, l’unique question que l’on pourrait se poser est de savoir si le président de l’UA a formulé une demande dans ce sens et qui n’avait pas abouti.
On se souvient qu’un journal satirique gabonais avait repris l’article de GABONEWS avec certainement la tentation de voiler le fond du problème d’autant qu’aujourd’hui c’est sur RFI que ces mêmes questionnements sont clairement évoqués.
In fine, la question des comptes de la Commission de l’UA, qu’on le veuille ou non, devrait être préalablement posée au premier responsable de l’institution chargé de mettre en musique les décisions prises lors des différents sommets des chefs d’Etat et de Gouvernement.
Point n’est donc besoin de faire l’autruche en refusant de voire la réalité en face. Il y a des défaillances dans la gestion de cette organisation africaine (dénoncées de part en part). Alors, ne pas en parler ne serait qu’organiser un silence coupable; un silence qui contribuerait à tuer davantage le rêve de certains grands leaders du continent qui ont, un jour, rêvé d’une Afrique Unie.
La 17ème Assemblée des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA (23 juin - 1er juillet 2011) à Malabo, en République de Guinée Equatoriale, a pour thème central: «Accélérer l’autonomisation de la jeunesse pour le développement durable ». Cependant, il n’est pas à douter que lors de ces assises, le sort de Jean Ping, cette figure de la diplomatie gabonaise, soit en première ligne, eu égard aux griefs et à la polémique qui enfle autour du personnage.
GN/DCD/RA/11
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Article publié le lundi 27 juin 2011
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