:C'est la somme que le quatuor Guendet Manzela, Andjembé, Ndemezo'o et Menga ont soutiré au chef de l'Etat pour le planquer dans un compte parallèle à BGFI. Les faits !
Si on était dans un western, c'est un « Wanted » qu'on aurait dû lancer contre ces quatre militants, tant leur coup relève tout simplement du hold-up.
Dès qu'ils ont eu vent que l'argent destiné à la campagne présidentielle du PDG était désormais disponible au Palais, leur appétit est vite monté. Salivant déjà, Guendet Manzela s'est renseigné sur le montant. Lorsqu'il apprenait qu'il s'agit de la rondelette somme de 650 millions FCfA, il perd un instant connaissance.
Quand il reprend conscience, il relit son scoop. Pour être sur qu'il n'était pas dans un rêve, il se pince. Malheureusement, son ardeur tombe d'un cran. C'est que dans son euphorie, le gaillard a fait oublié que ce n'est plus lui qui gère l'argent du parti, cette passionnante activité étant désormais assurée par le camarade Marcel Doupamby Matocka. Il faut donc trouver un bon moyen pour dribbler cet intrus. La tâche ne s'annonçant pas aisée, Guendet juge qu'il lui faudra l'appui de quelques « prestataires » de service. Bref des hommes de confiance qui ne peuvent refuser une aventure aussi alléchante.
Il sollicite de ce fait le concours de trois vieux potes : Léonard Andjembé de Ngouoni, René Ndemezo'o Obiang de Bitam et Santiago Michel Menga de Malabo, pardon de Cocobeach. Se mettant aussitôt au boulot, nos quatre compères mettent au point ce plan de tonnerre à deux temps. Le premier consiste à profiter de l'absence de Doupamby pour « frapper ».
Quant au second, il concerne le bon topo qu'il faudra raconter au chef de l'Etat pour le persuader à leur remettre la fortune.
Dès qu'ils ont appris que le trésorier du PDG était absent et que le chef allait se rendre pour longtemps en Europe, ce fut le pied. Guendet et son commando se rendent au Palais, Le bureau du chef de l'Etat est assiégé. Au Patron, ils racontent que c'est maintenant qu'il faut commencer l'occupation du terrain. Et ce n'est pas parce que Doupamby n'est là qu'il faut perdre inutilement du temps. De toutes les façons, et comme il sera de retour pendant l'absence du Patron, il est sage de leur donner déjà l'argent, en attendant de le remettre à Doupamby dès son arrivée.
Ndékomar accepte et leur donne l'oseille. Le coup parfait. Au sortir de là, les quatre gaillards sont aux anges. Andjembé fait couler des larmes de joie, Ndemezo'o bégaye de bonheur. Menga euphorique débite des sermons en « pagna ». Reprenant leurs esprits, ils se mettent à faire le billettage. Histoire de bien caresser les craquants. Une indiscrétion affirme même que Menga a défait une liasse pour se couvrir de ces beaux billets. Il faut comprendre : ça n'arrive pas souvent.
Une interrogation est émise : que faire à présent du grisbi ? A l'unanimité, ils décident de ne pas se le partager bêtement au risque de subir les foudres du Palais et des autres militants. Il faut donc se montrer plus subtil.
Décision : on le planque dans un compte où il ne sera accessible qu'à eux seuls. Comme ça, ils pourront le sortir de temps à autre, à travers certaines petites activités. C'est ainsi que le quatuor se rend à BGFI, ouvre un nouveau compte et verse le pognon. Selon nos sources, on indique que ce n'est pas la totalité qui a été versée. Une précision à prendre cependant avec des pincettes tant nous ne disposons pas, pour l'instant et pour l'instant seulement, de preuve formelle à ce propos.
Par contre, ce que dont nous sommes sûr, c'est que l'argent a bel et bien été versé dans un compte de BGFI et à l'insu de Doupamby. Autre certitude : aussitôt après le versement, les heureux déposants ont tous quitté le pays pour aller se farcir dans certaines villes européennes et d’Afrique de l’Ouest. Ils viennent tout juste de rentrer. Et au siège du Parti, ça commence déjà à chauffer. Doupamby est dans tous ses états et l’on annonce l’ouverture d’une gran
Article publié le dimanche 7 août 2005
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