:La situation économique du pays s'est considérablement rétablie cette
dernière année. La Centrafrique est entrée en profonde progression
industrielle et le retour à la stabilité économique devient
salutaire.
Après avoir chuté de -7% en 2003, la croissance du PIB est inférieure
à 2% en 2005, à cet égard il est en pleine relance avec les nouvelles
reformes économiques engagées ce dernier temps et la nouvelle donne
de la politique industrielle.
Le secteur primaire domine dans un contexte économique souligné.
L'économie centrafricaine est dominée par le secteur primaire (bois,
diamant, coton, café...) basé beaucoup plus vers le sud du pays (la
région de Lobaye et plus précisément de BODA) qui représente plus de
58% de son PIB en 2004 et plus de 80% de ses exportations. Le secteur
secondaire, estimé en 2004 à 11,4% du PIB et 12% de la population
active pourrait avoir encore progressé en 2005. Le tertiaire est
fortement stimulé par le dynamisme de la téléphonie mobile. L'essor
des sociétés internationales de téléphonie cellulaire (Telecel,
Accel, Nation Link et dans bientôt Orange) a considérablement
remarqué ce dernier. De manière générale, le secteur privé, qui a
souffert de pillages et dégâts matériels importants au cours des
derniers événements est enfin rentré en phase de rétablissement, et
parvient à retrouver son souffle dans un environnement d'affaires. Le
secteur public est profondément délabré et les activités de rente
peinent à redémarrer. Mais toute fois, un consensus de projection est
encours d'initiation.
Le secteur industriel
Le secteur industriel est aujourd'hui limité à quelques entreprises
et est tourné vers la satisfaction du marché local. Des quelques 250
entreprises que comptait la Centrafrique avant 1996, année marquée
par des mutineries en série, seules quelques dizaines subsistent, la
plupart opérant dans le secteur du commerce et des services. Le
secteur industriel quant à lui est aujourd'hui restreint à une
vingtaine d'opérateurs, de taille modeste (pour la plupart soutenus
par des capitaux étrangers) et dont l'activité a été considérablement
réduite est en phase de décollage impressionnant, car les reformes
actuelles sont à la portée de toutes les entreprises voulant
s'industrialiser. Ainsi la plupart des installations tournent en
pleine capacité et les industries enregistrent des bénéfices
considérables. Cette relance peut s'expliquer entre autres par le
fait que :
- le pouvoir d'achat de la population est en légère amélioration,
- la sécurité continue à se rétablir dans le pays et la circulation
des personnes et des marchandises à l'intérieur du pays devient libre
(livraison des intrants, distribution des produits finis). Tout le
marché de la capitale et ses environs immédiats s'approvisionne
correctement. Les circuits de distribution sont ainsi fortement
réorganisés.
Les entreprises du secteur industriel
Tabac : créée au début des années 70, l'usine Socacig fabrique des
cigarettes sous la marque Sprint, à partir de tabac importé de
France. Socacig est une entreprise à capitaux majoritairement
britanniques (Imperial Tobacco). Effectif : environ 70 personnes.
Sucre : la société Sucaf issue de la privatisation en 2003 de Sogesca
en faveur de Sucaf holding (groupe Castel) produit du sucre à partir
de canne à sucre.
Les installations, usine, matériels et plantations sont en pleine
phase d'exploitation continuelle, ce qui laisse entendre que la
société assure à elle seule la distribution de sucre aux populations
centrafricaines.
Boissons : la brasserie Mocaf (groupe Castel) implantée depuis plus
de 50 ans à Bangui, produit de la bière sous les marques Mocaf, 33
export, Castel, Guinness ainsi que les boissons gazeuses Coca cola,
Fanta, Mocaf Soda et l'eau Tangui. Effectif : environ 150 employés.
Ustensiles de ménage : Colalu produit des ustensiles de ménage et des
tôles de cou
Article publié le vendredi 6 juillet 2007
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