:Pour découvrit Bangui et la RCA, il faudrait avoir les yeux des nautoniers du Congo et de l'Oubangui. Avec leurs immenses trains de péniches, ils viennent de Brazza ou de Kinshasa, quelques 1 200km plus en aval. Et au terme d'une interminable croisière de plus d'une semaine, ils accostent enfin au port de Bangui. A demi-engourdis par la traversée de ces trop grands espaces, où l'eau, bordée par la ligne verte ininterrompue de grande foret équatoriale, s'étend parfois à l'infini. Et, tout à coup, les marins et voyageurs aperçoivent des collines piquetées de toits blancs.
Voici Bangui-la-Coquette, terminus de cette croisière au coeur de l'Afrique équatoriale. une petite ville s'étageant sur les pentes de vertes collines jusqu'au méandre de l'Oubangui. Tout le monde retrouve alors une nouvelle vitalité et , dans le port fluvial de la capitale centrafricaine, les navires au long cours débarquent leur butin des plus hétéro cites: régimes de bananes, singes et bébés crocodiles vivants, sacs de manioc, caisse de médicaments et de cosmétiques, ballots de pagnes etc.
Malgré sa beauté, cette douce cité-jardin ne reçois pas beaucoup de touristes. Et aujourd'hui, après les événements de Bangui, c'est un réel plaisir de ce promener dans ses rues, persuadé de faire partie des premiers visiteurs.
Partant des quais vers la place de la République, on pénètre dans le centre-ville, avec ses banques, ses commerces et ses Administrations. A deus pas, le marché central avec ses étals de viande de brousse, dont les prix abordables. On y trouve souvent de l'antilope et parfois de la viande de crocodile, de singe, d'hippopotame, du pangolin etc.
En flânant vers l'ouest, on tombera sur la cathédrale( où se déroula en 1976 la sacre de l'Empereur Bokassa), puis sur le musée Barthélémy Boganda et la Taillerie de Diamant. Réputé pour ses collections ethnographique, le musée recèle notamment des outils agricoles traditionnels, des armes et des accessoires provenant de toutes les ethnies de Centrafrique. On y écoutera en particulier des choeurs de Pygmées de la grande foret équatoriale, enregistrés par les ethnologues. A voir aussi: des poignards typiques qui servaient autrefois de monnaie.
Quelques mètres plus loin se trouve la taillerie Centrafricaine de diamants qui traites l'une des plus grandes richesses du pays. Autre production les plus insolites: les papillons de collections. La nuit Bangui s'anime surtout au "kilomètre 5", la zone ambiançante. Dans tous les quartiers populaires, bordant la longue avenue du Lt Koudoukou s'allument les néons d'innombrables gargotes, bars et dancings. La se produisent les orchestres du pays.
Article publié le vendredi 18 mars 2005
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