:"La partie du Cameroun qui fut confiée à la France était bien plus vaste que le Cameroun britannique (431 845 km2 pour 2 millions d’habitants). Celle ci pratiqua une politique d’assimilation c’est-à-dire avoir un mode de pensée et un comportement Français et oublier la culture traditionnelle. La où cette politique échoua on essaya la politique d’association. Celle-ci visait à se servir d’une partie de la culture, des lois et des coutumes camerounaises pour gouverner le pays. Une autre politique fut également mise en œuvre : le Paternalisme qui consistait en l’exercice direct du pouvoir par la France. Les officiers coloniaux français dirigeaient le peuple avec une poigne de fer. Ils imposaient aux gens toutes sortes de lois et ceux qui y contrevenait étaient arrêtés, battus et gardés en prison sans jugement. Les camerounais n’avaient pas le droit de s’organiser en syndicats sans l’autorisation du haut commissaire Français. On appelait « indigénat » cette législation sévère que les gens abhorraient. Sous la direction des officiers coloniaux Français le développement se fit au moyen des travaux forcés ou prestations. Ils s’emparèrent des plantations de caoutchouc et d’huile de palme abandonnées par les Allemands. Ils poursuivirent la construction de la ligne de chemin de fer Douala-Yaoundé déjà commencé par Allemands et tracèrent des routes pour relier les villes entre elles. Il y eut aussi quelques Français qui essayèrent d’apporter de l’aide à la population. Dans le domaine médical notamment, le docteur Jamot qui découvrit la cause de la maladie du sommeil.
Article publié le mardi 11 janvier 2005
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