:"Capitale historique de l’actuelle province de l'Ouest, la ville de Dschang est découverte en 1895 par l'allemand ZINGRAPHE, qui conduisait la deuxième expédition militaire venant de la base de FONTEM.
Elle est ensuite fondée en 1903 par la mission militaire impériale allemande, commandée par le colonel HUNTER, qui pénètre par FOTO et y installe le premier poste militaire
Dès lors commence l'œuvre allemande à Dschang.
En 1906 : Les pères pallotins arrivent et construisent la première mission catholique à Foto.
En 1909 : C'est la Création d'une ferme agricole à Djutsita (BAFOU)
En 1910 : Le poste militaire de Dschang est érigé en district. Le commissaire de district RAUSCH met en place des structures administratives qui relèguent au second plan les chefs traditionnels. Ceux-ci n’ont désormais pour tâche que d’exécuter ou de faire exécuter les ordonnances impériales.
Ceux d’entre eux, soupçonnés de ne pas collaborer sont, à l’instar du chef NELO de Foto, arrêtés, pendus et remplacés.
En 1914 : C'est le déclenchement de la Première guerre mondiale. La dérive allemande va se répercuter au niveau des colonies. C’est ainsi que,
Le 03 janvier 1915 : la colonie anglaise, sous le commandement du colonel HAYWOOD fait son entrée à Dschang. La Défaite des forces allemandes dirigée par VON ENGELBRECHEN, les oblige à se replier sur Foumban.
De septembre 1915 à mars 1916, Dschang est placé sous administration commune des alliés (Français et Anglais).
Après la défaite définitive des forces allemandes, La station de Dschang est incorporée, le 04 mars 1917 au territoire sous influence britannique.
LE 20 Août 1920 : En application des accords MILMES SIMON, Dschang est cédée à la France.
Quelques années plus tard, le 21 juin 1921 : Dschang est déclarée chef lieu de la circonscription de l’Ouest. Elle le restera jusqu’au lendemain de l’indépendance du Cameroun le 1er janvier 1960, où elle perdra cette fonction administrative provinciale pour devenir simple chef lieu de département, celui de la Menoua.
La perte de son statut de capitale provinciale, va entraîner l’abandon de la ville. Tous les centres d’intérêts sont désormais tournés vers Bafoussam. A petit feu la ville se meurt, et son patrimoine se dégrade.
Il faudra attendre la création de son université en 1993, pour assister à un second réveil de la ville. Désormais, DSCHANG vie au rythme de l’intelligentsia. Chaque année, des milliers d'étudiants débarquent ici, à la recherche du savoir. La ville a profité de ce nouveau souffle pour reconquérir son honneur et se refaire une nouvelle vie.
L’ère contemporaine sera sans doute marquée par la confirmation de son statut de pôle central de rayonnement culturel, universitaire et touristique.
Article publié le mardi 11 janvier 2005
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