: La commune de Ouagadougou vient de voir s’accroître ses infrastructures culturelles et sportives. Le palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané de Ouagadougou a été officiellement inauguré le 16 juin 2011 par le chef du gouvernement Luc Adolphe Tiao. Situé sur l’avenue de la dignité sise au secteur 17, ce complexe a couté 1 827 689 216 F CFA, entièrement financé par la commune de Ouagadougou et la coopération taïwanaise.
La maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO), située au centre-ville, est largement dépassée. En février 1998, la commune a alors initié un projet de construction d’un autre espace plus adapté pour l’épanouissement de la jeunesse de la capitale. Ce projet est enfin une réalité. L’inauguration de l’infrastructure a eu lieu ce jeudi en présence du Premier ministre et d’une bonne brochette de membres de son gouvernement. L’infrastructure répond à toutes les commodités d’un palais de la culture. Dénommée palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané, elle est composée d’une salle de spectacle de 1000 places assises, d’un complexe sportif pour sport de mains de 700 places assises, d’un bloc administratif, d’une salle de répétitions, d’une guérite, d’un bloc toilettes, d’une salle de jeux de société, d’une salle d’exposition, d’une cours pavée, d’un parking et d’une clôture.
L’implantation de ce complexe a été précédée d’une série d’investissements dont le bitumage de l’avenue de la dignité, l’installation de 85 lampadaires solaires entièrement financée par la république de Chine Taïwan pour l’éclairage de la voix. Cet espace accueillera des manifestations culturelles aussi bien nationales qu’internationales. Il servira de centre de réjouissance mais aussi de cadre de réflexion pour les jeunes. Ce complexe est donc « un tremplin, un outil de promotion de la jeunesse burkinabè », comme l’a souligné l’ambassadeur de la république Chine Taïwan au Burkina lors de la cérémonie d’inauguration du joyau.
Pour sa contribution pour l’épanouissement de la jeunesse burkinabè, la Chine Taïwan financé le projet à hauteur de 1 061 962 062f. La contribution financière de la commune de Ouagadougou est de 765 727 154f. La réalisation de l’infrastructure est l’œuvre des entreprises : Wend Panga Sarl, Beli Sacha Groupe, S’Art Décor et total Accès. La maîtrise d’ouvrage a été assuré parw Archi Consult. Deux allocutions ont marqué la remise du joyau à la population : celle de l’ambassadeur de la république de Chine Taïwan au Burkina suivi de celle du maire de la ville de Ouagadougou, Simon Compaoré. Le diplomate chinois a saisi l’occasion pour accroître l’appui de son pays en offrant huit (8) saxophones made in Taïwan à la fanfare municipale. Puis, Luc Adolphe Tiao a procédé à la coupure du ruban symbolique, avant que l’ensemble des invités ne prennent place dans la salle de spectacle pour une trentaine de minutes.
Occasion de suivre la prestation de l’ensemble musicale des amis, suivie de la représentation de la troupe du théâtre de la fraternité du regretté Jean-Pierre Guingané, celui qui a donné son nom à ce carrefour de la jeunesse. Le maire Simon Compaoré n’a pas manqué de lui rendre un hommage mérité pendant son discours. « Le conseil municipal a tenu à rendre hommage à l’homme, au passionné de théâtre, à l’enseignant, à l’éducateur de la société, à l’homme de culture, au bourreau du travail pour sa sollicitude, sa simplicité et son engagement », a déclaré le bourgmestre de la capitale. « Jeunes de Ouagadougou et du Burkina Faso, la municipalité vous « lègue » cette importante infrastructure et je nourris l’espoir qu’elle soit l’instrument de votre émancipation intellectuelle, sociale et culturelle », a-t-il conclu.
La gestion de l’infrastructure est assurée par huit personnes, avec à sa tête Noël Sourwèma. La jeunesse de la capitale de la culture africaine bénéficie ainsi d’une infrastructure à la hauteur de la réputation de leur ville.
Moussa Diallo
Lefaso.net
Article publié le samedi 18 juin 2011
1356 lectures