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RENCONTRE ENSEIGNANTS- PREMIER MINISTRE : Les syndicats notent des avancées

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 : Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a reçu les responsables syndicaux des enseignants du secondaire et ceux des élèves le 24 mai 2011 pour examiner leurs préoccupations en vue d’y apporter des solutions. Quelques membres du gouvernement, dont le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Albert Ouédraogo, le ministre de l’Economie et des finances, Lucien Marie Noël Bembamba, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Soungalo Appolinaire Ouattara, ont assisté à la rencontre. A l’issue de celle-ci, le secrétaire général (SG) de la fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), du Burkina, Mamadou Barro, a indiqué qu’il y a eu des avancées.


Les enseignants doivent encore patienter jusqu’à jeudi pour avoir une situation précise sur les concessions que le gouvernement a eu à faire. C’est, du moins, ce qu’a affirmé le SG de la F-SYNTER, Mamadou Barro, à l’issue de leur rencontre avec le chef du gouvernement. A l’en croire, il y a eu des avancées et les discussions ne sont pas encore achevées. Mais la volonté des enseignants à parachever l’année scolaire est manifeste, car dans la gestion des grèves, ils ont toujours fait en sorte que l’année scolaire ne soit pas hypothéquée, a-t-il indiqué. Selon ses dires, les avancées concernent les avancements, le reclassement des conseillers pédagogiques dont le principe a été accepté, et le volet indemnitaire même s’il y a des questions qui doivent être traitées à ce niveau par les techniciens des Finances.

Mais ces avancées ne permettent pas aux enseignants de reprendre les cours ce jour mercredi 25 mai comme le gouvernement le souhaitait, a fait savoir le SG de la F-SYNTER. Quant au respect du calendrier des examens scolaires, il a souligné que c’est au gouvernement d’apprécier cela. Cependant, son voeu est qu’il le fasse en liaison avec les syndicats car ce sont leurs militants qui font le travail.

L’instruction civique

Se prononçant sur la manifestation des scolaires de Ouagadougou le 23 mai dernier, le SG de la F-SYNTER a laissé entendre qu’il y a un travail citoyen à faire au niveau des établissements pour amener les élèves à adopter des comportements plus citoyens. L’un des moyens pour le faire, c’est l’instruction civique qui n’est pas du tout ancrée dans les systèmes d’enseignement au Burkina notamment au secondaire, a-t-il estimé. Pour le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, le professeur Albert Ouédraogo, les différents points examinés l’ont été avec beaucoup de responsabilité car aucun des 4 points revendicatifs n’est resté en blanc. "Il y a des avancées sur les 4 points. La question des indemnités n’a pas été élucidée mais le Premier ministre a réaffirmé le principe que le gouvernement va faire des avancées quantitatives et qualitatives sur la base des propositions faites par les deux structures syndicales et instruction a été donnée aux différents ministres de s’occuper des aspects techniques en collaboration avec les syndicats", a-t-il confié.

Concernant le point relatif aux effectifs pléthoriques dans les classes, le gouvernement et les syndicats savent, a-t-il affirmé que vu les réalités du pays, il ne peut pas s’inscrire dans les standards internationaux à savoir, ramener les effectifs dans les classes à moins de 60 à 50 élèves. S’agissant du reclassement des conseillers pédagogiques, instruction a été donnée afin qu’une nouvelle catégorie soit créée pour prendre en compte ces conseillers, a indiqué le ministre Albert Ouédraogo. Il a précisé que la plupart des propositions qui ont été faites doivent pouvoir avoir leur début de démarrage à partir du mois de juin. Mais dès le jeudi prochain, le gouvernement prendra langue avec les syndicats pour faire avancer rapidement les choses, a-t-il dit avant d’ajouter que l’on ne peut dire que la crise est terminée car il y a tout un état d’esprit à prendre en compte.

Le Ministre Albert Ouédraogo a, par ailleurs, invité les élèves à la retenue car les discussions avec leurs enseignants sont en bonne voie. Du reste, une lettre d’accord sera rédigée et présentée ce jour, a-t-il révélé. Par rapport au calendrier scolaire, il a fait savoir qu’il n’est pas question de penser qu’on fera des examens au rabais parce que certains n’ont pas pu conduire correctement leurs programmes, car le Burkina s’est inscrit dans un système d’enseignement mondialisé et s’il veut que ses diplômes soient validés, il n’est pas intéressant pour lui de montrer des signes de faiblissement concernant le contenu. Reçus en seconde position, les élèves ont, à leur sortir d’audience, déclaré qu’ils sont satisfaits.

"Les cours reprennent lundi"

Selon leur porte-parole, Ahmed Bissiri, secrétaire général de la fédération estudiantine et scolaire du Burkina, le Premier ministre a promis que les cours reprendront d’ici le lundi 30 mai 2011. Le dossier Justin Zongo a été évoqué et il a aussi promis que le procès aura lieu avant le 15 juillet, a-t-il confié. " Nous osons croire aux promesses du Premier ministre et nous attendons de voir", a-t-il relevé, avant d’inviter ses camarades à rester mobilisés. Répondant à une question relative aux casses perpétrées au ministère des Enseignements secondaire et supérieur lors de la manifestation des scolaires le 23 mai dernier, l’élève Ahmed Bissiri a dit que ses camarades ne se reconnaissent pas dans ces casses. Pour lui, ce sont des individus qui ont infiltré les rangs des élèves qui ont commis ces actes de vandalisme.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays




















Article publié le mercredi 25 mai 2011
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