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FETE DU TRAVAIL : Les syndicats accordent un temps de grâce au Premier ministre

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 : Les travailleurs du Burkina ont commémoré la traditionnelle fête du travail le 1er mai 2011. A Ouagadougou, les militants des centrales syndicales et syndicats autonomes se sont retrouvés à la Bourse du travail pour jeter un regard critique sur leurs conditions de vie et de travail. A l’occasion, ils ont demandé la satisfaction de leur plate-forme revendicative axé sur 44 points dont l’augmentation des salaires et pensions à 30%.


La fête du travail a été commémorée cette année dans un contexte marqué par des revendications de l’ensemble des couches socioprofessionnelles du Burkina. Réunis à la bourse du travail ce 1er mai 2011, les travailleurs ont une foi de plus réclamé l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Malgré les mesures annoncées par le premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao, pour soulager un tant soit peu les travailleurs, les syndicats estiment que des préoccupations demeurent. Selon le président du mois des centrales syndicales, El Hadj Mamadou Nama, des mesures ont été certes annoncées pour alléger la souffrance des populations que les syndicats apprécient mais ils doivent rester vigilants. Car d’autres points revendicatifs restent non satisfaits. Il a confié que les syndicats attendent beaucoup des discussions qu’ils auront dans les jours à venir avec le gouvernement.

30% d’augmentation de salaires "Pour le moment nous félicitons le Premier ministre d’avoir fait le premier pas en annulant un certain nombre de dispositions anti-populaires qui nous étaient imposées par le gouvernement.

Ces dispositions étant annulées, nous attendons de voir le règlement des problèmes notamment l’augmentation des salaires à 30%", a-t-il soutenu. Il a indiqué que les syndicats souhaitent que le monopole de certains produits tels que les hydrocarbures soit levé. En somme, les syndicats veulent la satisfaction de leur plate-forme revendicative. Laquelle comporte une quarantaine de points dont le relèvement des salaires et pensions des travailleurs au taux de 30% pour compter de janvier 2009, l’apurement effectif des arriérés d’avancements des années 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010 avec leurs effets financiers, la suppression des impôts et taxes injustes qui frappent les couches populaires ( taxe de résidence, TVA sur les prêts bancaires, ...), la réduction des prix des produits de grande consommation et le contrôle des prix et de la qualité de ces produits. Le président du mois des centrales syndicales a demandé au gouvernement de ne pas étouffer les revendications des travailleurs car tout incendie étouffé non éteint, peut devenir plus dangereux.

Il a confié que les syndicats pensent accorder un temps de grâce au premier ministre par rapport à la mise en œuvre des mesures prises. "Nous allons le mettre à l’épreuve, nous l’observerons et en temps opportun, nous lui dirons ce que nous pensons", a-t-il fait savoir. Se prononçant sur l’absence des syndicats au meeting des partis politiques de l’opposition du 30 avril dernier, El Hadj Mamadou Nama, a révélé qu’il n’y a pas eu de concertation préalable entre les deux parties. "Nous avons été invités simplement à participer à une rencontre dont nous ne sommes pas partie prenante", a-t-il affirmé. Répondant à une question relative aux réformes politiques, il a laissé entendre que les syndicats sont contre la création d’un sénat car c’est une institution budgétivore.

Comme à l’accoutumée, les syndicats n’ont pas manqué de remettre leur cahier de doléances au ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Soungalo Appolinaire Ouattara. Après réception, ce dernier a promis de transmettre les doléances à qui de droit. Il a, par ailleurs, rassuré les syndicats que leurs préoccupations seront examinées avec la plus grande attention. Contrairement aux autres années, les syndicats n’ont pas pu battre le pavé à travers quelques artères de la ville. Comme raison invoquée, la non sécurisation du trajet des marcheurs. Selon les révélations du président du mois des centrales syndicales, des individus étaient prêts à infiltrer les rangs pour commettre des actes anti-syndicaux d’où le report de la marche à une date ultérieure.

Dabadi ZOUMBARA et Ambèrternifa Crépin SOMDA (Stagiaire)

Le Pays




















Article publié le mardi 3 mai 2011
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