: Je suis vraiment venue au cinéma à tout hasard. Mais, réellement, je voulais être une stagiaire comme ma mère qui, dans l’exercice de ses fonctions, était amenée à voyager partout dans la sous région. Avec elle, j’avais pris goût au voyage et, depuis, ce loisir n’a cessé de hanter mes rêves. Malheureusement, cette euphorie s’est vite émoussée car, de ce que j’aurais appris, pour être stagiaire, il fallait arrêter ses études en classe de troisième et faire des concours.
Daouda Koné et Bétika ensemble sur « C’est pas ma faute »
Daouda Koné, une des voix d’or de la musique africaine dont le répertoire a longtemps marqué les mélomanes, est de retour avec l’album « C’est pas ma faute ». L’œuvre a été réalisée en featuring avec Bétika, toujours à la recherche de son amour perdu, c’est-à-dire Fakaloh. L’opus, qui est déjà sur le marché, compte 16 titres dont certains ont fait la popularité de Daouda. Il s’agit notamment de Mon cœur balance, de Bouquet de fleurs, de la Femme de mon patron, des Gbakas d’Abidjan, etc. L’artiste-musicien Aly Veruthey est le distributeur de l’œuvre ainsi que le manager de Koné. Ce qui n’est pas étonnant, lui qui est un des grands fans du musicien ivoirien au point qu’il a interprété la chanson Célestine.
Fanta Régina Nacro, réalisatrice
La petite histoire
Je suis vraiment venue au cinéma à tout hasard. Mais, réellement, je voulais être une stagiaire comme ma mère qui, dans l’exercice de ses fonctions, était amenée à voyager partout dans la sous région. Avec elle, j’avais pris goût au voyage et, depuis, ce loisir n’a cessé de hanter mes rêves. Malheureusement, cette euphorie s’est vite émoussée car, de ce que j’aurais appris, pour être stagiaire, il fallait arrêter ses études en classe de troisième et faire des concours. Comme je tenais aux longues études, j’ai préféré continuer mon cursus jusqu’en classe de terminale où j’ai eu le bonheur d’avoir comme voisine Benjamine Douamba.
(…) Un jour, alors qu’on remplissait les formulaires d’orientation pour l’université, j’ai vu ma voisine Benjamine noter quelque part sur son formulaire « INAFEC » . Je lui demandai ce que c’était que l’INAFEC. Elle me dit : « l’INAFEC, c’est l’école où on forme les journalistes et les cinéastes » . Comment pouvait-elle s’imaginer qu’elle avait si bien parlé ?. Comme une automate, j’ai aussi marqué « INAFEC ». Après ma licence, j’ai poursuivi mes études à la Sorbonne à Paris. (…)
(…). J’avais la soif d’apprendre et la télévision était pour moi un tremplin, un canal par lequel je pourrai être en contact avec les réalisateurs et les techniciens. C’est pourquoi j’ai accepté d’être téléspeakiring à la Télévision Nationale. Mais ce métier n’était pas du tout mon dada (…).
(…) Il y a un vrai problème au niveau du cinéma burkinabè et, de façon générale, au niveau du cinéma africain qui est, jusque-là, totalement subventionné. Tout le monde sait aujourd’hui que nos pays traversent des difficultés économiques énormes, que la crise économique mondiale ne joue pas à notre faveur si bien que tous les guichets qui mettaient énormément d’argent dans nos productions ne financent plus beaucoup ou, peut-être qu’ils ont reciblé leurs activités au point qu’il est difficile d’avoir de l’argent. Aujourd’hui, il y a des réalisateurs (moi je suis d’accord avec eux et peut-être que je fais partie de ceux-là ) qui se disent que vaille que vaille, il nous faut faire des films avec nos moyens de bord, si dérisoires soient-il. Dans un tel contexte, il est tout à fait normal qu’un film qui aurait coûté 2000 millions d’euros connaisse plus de succès que celui réalisé avec 1 million. (…) Pour ce qui est de l’appui des opérateurs économiques nationaux au cinéma
« (…) Mais que voulez-vous que je dise à Kanazoé de ce qu’il pourrait avoir s’il met de l’argent dans mon film ? C’est comme si vous demandez à Kanazoé, à l’instar des nécessiteux, d’utiliser aussi sa marge bénéficiaire au profit de mon œuvre. Là, c’est une autre forme de mendicité ! Je ne peux pas non plus lui dire de miser 2 000 000 contre les 2 500 000 après l’exploitation de mon film. Je ne peux pas lui garantir qu’après l’exploitation de mon film, je pourrais lui retourner 2 500 000 frs. Ce n’est pas que nous tournions des films au rabais mais c’est la réalité qui est là. Nous avons besoin de vivre. En ce qui me concerne particulièrement, le cinéma, c’est ma vie ; et si je ne produis pas, je meurs !. A l’endroit de mes fans, je les remercie beaucoup pour leur admiration. Je les porte aussi au fond du cœur. Leur soutien me réconforte et me donne plus d’énergie et de courage pour continuer de faire ce métier si difficile mais si beau ! Vous pouvez retrouver Fanta Régina Nacro et l’intégralité de cet entretien sur : www.artistebf.org A bientôt !
Aboubacar Zida s Sidnaaba
« Je m’appelle Aboubacar Zida, plus connu maintenant sous Sidnaaba. Je suis autodidacte. Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école comme les autres. C’est en autodidacte que je me suis toujours formé . J’anime une émission qui s’intitule "Soonré" en langue mooré qui veut dire "l’aube". En fait, c’est une revue de presse que je présente en langue locale (mooré). Pour certains articles, je les reprends en intégralité. Il y a aussi Soonré-inter qui démarre à partir de 8 h (…)
En ce qui me concerne, j’aurais voulu commencer plus tôt le cinéma. Mais ce sont les contraintes financières qui m’ont empêché de réaliser très tôt ce rêve. Alors, comme je n’ai pas été à l’école, il fallait explorer d’autres stratégies pour arriver à cette fin. Ainsi, lorsque je réalise mes scénarios, je me fais encadrer par les professionnels du domaine.
(…) Je souhaite qu’on nous donne les moyens pour produire nos films. Vous savez, il n’y a pas trop de paroles dans ça. Nous avons des scénarios qui attendent et qui ont besoin d’être financés (…) » Pour tout savoir sur le parcours de cet autodidacte, connectez-vous au www.artistebf.org
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Article publié le lundi 20 juillet 2009
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