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La zone sahélienne prend en écharpe toute l’Afrique ; cette zone peut être définie comme celle où tombe entre 250 et 600 m/m de pluie par an. Elle s’étend sur la Mauritanie, le Mali, L’Algérie, le Burkina-Faso, le Niger, le Tchad. Il concerne deux types de populations analogue au point de vue style de vie : les Touareg et les Peuls.
Dans ces systèmes nomades, l’organisation sociale est centrée autour de la gestion de l’incertitude, incertitude de nature climatique puisqu’il s’agit des pluies. Pour cela les nomades adoptent deux stratégie complémentaires : la mobilité et la diversification.

En 1973-1975, le Sahel a subi une longue période de sécheresse. Deux questions se sont immédiatement posées aux chercheurs : quelle est la cause de cette sécheresse et pourquoi les effets de la sécheresse ont été si dévastateurs ? Plusieurs théories ont été avancées :

la sécheresse au Sahel correspond à un problème de déforestation et de surpâturation. Les causes seraient don humaines en raison de l'urbanisation croissante où il faut de plus en plus de bois pour la construction des maisons et pour la cuisson des aliments. Les zones forestières proches des villes ont été détruites à cet effet. D'autre part, dans certains endroits, la multiplicité des troupeaux a complètement détruit le substrat des pâturages, rendant ainsi des zones impropres à toute culture.
le Sahara évolue ; il est passé d'une période assez humide, représenté par la mer paélotchadienne (- 5 000 av. J.-C.) à une période de plus grande sécheresse (actuellement). D'ailleurs de nombreuses gravures rupestres montrent que le Sahara a été une grande zone de pâturages.
les pluies de convection n'ont pas réussi à monter vers la zone saharienne et l'anticyclone de St Hélène n'a pas été assez puissant pour remonter vers le Nord et amener avec lui les pluies nécessaires.
Pour certains chercheurs (Swift), ce n’est pas la sécheresse qui est nouvelle, mais la destruction de l’organisation sociale des nomades qui est la cause des effets qu’a eu la sécheresse. Cette destruction est due en parti à l’organisation des nouveaux Etats qui disposent de frontières, notion que les Touareg et les Peuls ne peuvent admettre. Mais la limitation des parcours et le contrôle de ces sociétés les a profondément déstructurés.
Organisation autour d’un environnement aléatoire.

Dans les zones semi arides, la régularité de la pluie est importante. A Montpellier, il pleut près de 800 m/m par an, mais la pluie est répartie sur toute l’année ; dans la zone sahélienne, les pluies sont réparties sur trois à quatre mois.

Or c’est cette saison des pluies qui conditionne toute l’agriculture sahélienne. Elle a lieu entre les mois de juin à septembre. C’est pendant cette saison que l’on sème le mil, le maïs, l’arachide. Le retard de la pluie compromet la révolte.

Les pâturages sont importants au nord de la zone sahélienne, mais la durée des pâturages est limitée (1 à 2 mois).

Le but recherché par les nomades est plus une minimisation des risques qu’une maximisation des gains. L’objectif est dont de se prémunir et de se préserver des risques climatiques. Les nomades vont organiser cette stratégie autour de la terre, du bétail et de l’eau. Les nomades vont compléter cette stratégie par des alliances sociales afin d’augmenter la sécurité des troupeaux.

Diversifier les risques.

Il s’agit de diversifier les races animales afin d’utiliser une végétation diversifiée et de gérer plus facilement les ressources en eau. La diversité des troupeaux permet de disposer du lait pendant toute l’année, le lait étant la nourriture principale des nomades. Les ressources végétales sont réparties comme suit :

les moutons et les bovins broutent l'herbe ;
les chèvres les feuilles des arbres et d'épineux ;
les chameaux l'herbe et les feuille des arbres.

Les besoins en eau :
les bovins et les moutons boivent souvent et ont de grands besoins d'eau ; ils sont donc autour de ces points d'eau. La prolif
Article publié le lundi 24 janvier 2005
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