Données historiques
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La désertification du Sahara a commencé vers le VIIIe millénaire avant notre ère et a repoussé vers le sud les populations d’agriculteurs, laissant la place à des communautés d’éleveurs de bovins. Les territoires constituant le Niger actuel entrèrent dans l’histoire avec l’établissement de relations transsahariennes au Moyen Âge, vers le Maroc, par la vallée du Niger et Tombouctou (empires du Mali et du Songhaï), vers la Tunisie (Ifriqiya) à travers le Sahara central, et vers la Libye et l’Égypte par le Fezzan et le Tchad (empire de Kanem-Bornou et États haoussa).
Les États haoussa islamisés dominèrent le Niger méridional du Xe siècle au début du XIXe siècle, époque à laquelle ils furent soumis par la guerre sainte des Peuls menés par Ousman dan Fodio. Les Songhaï exercèrent une forte influence sur la vallée du fleuve durant la dernière partie du Moyen Âge, tandis que l’empire de Kanem-Bornou dominait la frontière orientale. Les Touareg arrivèrent par vagues de l’Aïr à partir du XIe siècle, se répandirent dans l’Azawagh et commencèrent à lancer des raids sur les sédentaires du Sud; au XVe siècle, ils établir un sultanat à Agadez.
La colonisation européenne
Les premiers Européens à entrer dans cette région sont le chirurgien et explorateur écossais Mungo Park, durant son second voyage, et les explorateurs allemands Heinrich Barth, en route pour Tombouctou, et Eduard Vogel. Les Français pénétrèrent dans la région vers 1890, atteignirent le lac Tchad et luttèrent contre Rabah, dont l’influence s’étendait sur le Bornou; ils mirent longtemps à réduire la résistance des Touareg de l’Aïr. En 1900, ils firent du Niger un territoire militaire administré à partir de l’ancien sultanat de Zinder. Le Niger devint une colonie en 1921, administrée à partir de Niamey pour rééquilibrer les pouvoirs économiques et politiques locaux des émirs de l'Est, diminuer le poids de la communauté haoussa de Zinder, ainsi que l’influence du nord du Nigeria, une région riche et peuplée.
Territoire d’outre-mer en 1946, puis république autonome au sein de la Communauté française en 1958, malgré une campagne pour le «non» au référendum de Djibo Bakary, opposé au chef du gouvernement Hamani Diori.
L'indépendance
Le Niger accéda à l’indépendance le 3 août 1960 et Hamani Diori (1916-1989) fut élu président par l’Assemblée nationale, sous parti unique. Des liens étroits furent maintenus avec la France. Djibo Bakary, contraint à l'exil à la veille de l'indépendance et qui bénéficiait du soutien du camp progressiste (Nkrumah, Sékou Touré), tenta sans succès de prendre le pouvoir par la force; en avril 1965, le président Diori échappa à une tentative d’assassinat. Il fut réélu la même année, soutenu par le Parti progressiste nigérien (PPN), qu’il avait fondé à partir de la section nigérienne du Rassemblement démocratique africain (RDA). En 1973, le Niger fut l’un des six pays sahéliens à souffrir d’une sécheresse qui affectait particulièrement les nomades. Accusé de corruption et d’incapacité dans la gestion des secours, le président Diori fut renversé par un coup d’État militaire en avril 1974 et exilé dans l’est du pays.
Un pouvoir militaire autoritaire s'installa, dirigé par le lieutenant-colonel Seyni Kountché. Son programme porta sur le redressement économique consécutif à la sécheresse et sur la poursuite de la coopération avec la France, notamment en matière d’exploitation de l’uranium (signature d’un nouvel accord économique en 1977). Les complots et les tentatives de coup d’État se succédèrent durant les cinq premières années de pouvoir de Seyni Kountché. À la mort de ce dernier, en novembre 1987, le colonel Ali Seybou prit le pouvoir. Il libéra Hamani Diori, puis devint président en 1989 après le vote d’une nouvelle constitution qui ramena les civils au pouvoir, mais dans le cadre d’un parti unique. En 1990, une vague de grèves et de manifestations le conduisit à légaliser les partis d’opposition.
Au printemps 1996, l’armée repri
Article publié le dimanche 23 janvier 2005
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