Abdourahamane Oumarou
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Abdourahamane Oumarou, plus connu sous le nom d’Abder est le président du groupe Liptako.


Il possède également le club de football Liptako FC, équipe de deuxième division, créé en novembre 2007 au quartier Harobanda de Niamey.



Le groupe Liptako regroupe une télévision (LTV) et une radio (Liptako FM). Spécialisés dans les domaines des sports et de la culture, les programmes mettront notamment l’accent sur le football et la culture.



 



Est-ce que la chaine Liptoko a déjà vu le jour ?



Puisque nous avons l’autorisation du CSC (Conseil Supérieur de la Communication) et la fréquence, je peux dire que le groupe Liptako a vu le jour. Cependant nous n’avons toujours pas commencé à émettre. A l’heure actuelle nous sommes en pleine installation et Incha Allah d’ici quelques jours la population recevra LTV et LFM.



J’ai créé cette chaine parce que j’ai un penchant pour le football et la musique, deux domaines particulièrement aimés par la jeunesse. La télévision sera une chaine de sport et de musique. Nous avons aussi prévu de diffuser un journal d’actualité une fois par jour.



La chaine Liptako ne ferra pas la promotion de la médiocrité. Nous sélectionnerons les meilleurs œuvres. Nous sommes optionnels, nous ne rentrons pas dans le champ des autres.



 



Avez-vous déjà recruté vos journalistes?  



Tous les médias souhaitent avoir les meilleurs journalistes à leurs côtés, ce qui fait que souvent certains journalistes et animateurs font le tour des différentes chaines. Nous à notre niveau, sincèrement, nous avons ciblé les meilleurs. Pour ce qui est de l’animation nous travaillerons également avec les animateurs avec grand A et non avec ceux qui toussent dans le microphone.



 



Vous avez également créé un magazine, ‘Niger football’?  



Ce qui sera intéressant dans ce journal c’est le poster en couleur qui fera la promotion de nos footballeurs. Lorsque que j’étais jeune j’ai toujours rêvé d’avoir un poster des footballeurs nigérien Hassane Hamidou et Doula Tchalé mais il n’y en avait pas.  Aujourd’hui encore les fans de football nigérien ne peuvent pas trouver de posters de leurs joueurs préférés. Sur le marché on ne trouve que des posters de footballeurs étrangers. C’est ce qui m’a poussé à produire ‘ Niger football’ dont la page du milieu sera le poster d’un footballeur nigérien.



Parallèlement nous allons créer un autre journal qui se dénommera ‘Niger culture’ pour parler de nos artistes nigériens.



 



Nous t’avons connu à l’époque ou tu étais un grand soutien pour le mouvement hip hop nigérien, peux-tu nous en parler ?



Quand je suis rentré du Maroc en 2001 après mes études, j’ai retrouvé des amis qui étaient dans ce mouvement. Je parle d’Almamy Koye avec qui j’ai fait la terminale, de Bilal Keit avec qui j’ai grandi au quartier Terminus, de Nasty qui était l’un de mes meilleurs amis et avec qui j’ai partagé la même classe de la 6e à la terminale. Mes amis avaient créé la formation Wass-Wong et comme je n’avais rien à faire en ce moment, je me suis engagé à leurs coté dans toutes les taches administratives. C’est d’ailleurs avec toi, Walter, qui aujourd’hui est en train de m’interviewé, que nous collions les affiches avec du caffa un peu partout à Niamey.



Nous avons travaillé ensemble jusqu’à la sortie de leur premier album Anazoua, en 2002. L’année qui a suivit nous avons créé le collectif Lilwal qui était composé des 4 meilleurs groupes de cette période.



 



Quel était l’objectif de Lilwal?



Le but c’était de faire de grands concerts ensemble et de remettre à l’un des groupes du collectif, à tour de rôle, les bénéfices de ces concerts afin qu’ils puissent progresser dans leurs réalisations.



Au premier concert de ce collectif qui s’était tenu à la piscine olympique en 2003, nous avions vendu la totalité des tickets, c’est ça un véritable guichet fermé. Nous avions fait un peut plus de un million six cent mille francs de bénéfice. J’étais prêt à remettre, comme prévu, l’argent à l’un des groupes mais certains membres du collectif s’y sont opposés. Ils ont opté pour le partage. Ca m’a beaucoup déçu, je m’étais trompé sur la mentalité de ces artistes et j’ai décidé d’arrêter tout avec ce collectif.



Au départ ce qui m’avait le plus motivé à aider ce mouvement hip hop, c’est parce qu’il était composé de jeunes, comme moi, qui avaient aussi des diplômes mais qui se débrouillaient.



A l’époque où j’ai commencé à travailler j’avais un salaire mensuel de 250 000 Fcfa. Un jour j’ai remis cette somme à un groupe de rap pour qu’il organise un concert. C’était un prêt, ils s’engageaient à me remettaient exactement la même somme après le spectacle. Avec cette méthode j’ai organisé le tout premier concert de Métaphore en 2004 puis beaucoup d’autres groupes tels que King Noma, Djoro G, D Democrate, etc.



 



Lorsque Bilal Keit a quitté Wass-Wong, j’ai financé le 2e album du groupe et 4 de leurs clips. Les beats de cet album ont été fait par le rappeur sénégalais Awadi. Par le biais de Phéno B, ce dernier nous avait fait un bon prix.



Parallèlement j’ai également financé le premier album solo de Bilal Keit. Je n’avais pas le droit de négliger cet artiste pétrie de talent. Laisser Bilal à l’époque c’était comme être complice de l’assassinat d’une idole de la jeunesse nigérienne. Nous avons organisé le vernissage de l’album avant son départ pour Londres. Bilal est l’un des artistes les plus talentueux de ce pays, c’est une vérité, même si ceci doit frustrer certains.



Aujourd’hui encore je n’ai pas abandonné les artistes, j’étais seulement en standby pour travailler dans le domaine du football. Ca a d’ailleurs marché puisque le MENA était à la CAN 2012.



‘Niger culture’, LTV et LFM seront utiles pour nos artistes. Ma grande fierté c’est de voir sur les écrans des chaines de télévisions un artiste ou un footballeur que j’ai aidé. C’est tout ce que je gagne et ça me va.



 



 



Comment as-tu intégré la FENIFOOT ?



J’ai toujours été un fan du foot nigérien. L’année où j’ai créé le club Liptako, nous avions prix la 4ème place parmi les 20 clubs de Niamey. Ensuite pendant 4 années successives notre club était vice champion de Niamey sur les 22 clubs. Le tout premier club nigérien à avoir un site internet c’était le Liptako FC, le premier à avoir sa propre chanson avec son clip c’était notre club.



Ces petites choses ont motivé certains dirigeants du football nigérien à penser que j’étais en mesure d’apporter ma contribution au niveau de la gestion du foot nigérien pour pouvoir essayer de moderniser sa gestion notamment grâce à la maitrise de tous les outils informatiques. Lorsque j’ai soutenu le président de cette fédération, le colonel Pélé, ce n’était pas pour arriver à la fédération. C’était quelqu’un en qui j’avais confiance, vu tous ce qu’il a eu à faire dans la gestion du club AS FAN. Lorsqu’il a été élu, il a voulu que je l’accompagne, voilà comment je suis arrivé à la fédération.



 



Tu dis vouloir faire la promotion des artistes et des footballeurs nigériens alors que le studio de la chaine Liptako est recouvert de posters de chanteurs et footballeurs étrangers, comment expliques-tu cela ?



Tous ces posters sont des légendes. Le chanteur James Brown a lancé la musique Pop et le Funk. Le footballeur Pélé est le seul à avoir remporter 3 coupes du monde. Michael Jackson a le record de disques vendus au monde. Zidane est celui qui a remporté la seule coupe du monde pour la France, il est aussi l’un des meilleurs joueurs après Pélé et Maradona. Awadi faisait partie du premier groupe à avoir lancé le rap africain, quant à Maradona ce n’est pas la peine d’en parler.



 



Le mot de la fin



Mon dernier mot est de vous encourager. Je sais vraiment que gérer un journal n’est pas facile. Grâce au site internet de Fofo magazine la grande partie de la diaspora nigérienne arrivent à télécharger le rap et la musique nigérienne. Je vous félicite beaucoup pour tous ce que vous fêtes, à savoir la production de plusieurs artistes surtout côté rap. Je souhaite longue vie à Fofo magazine, je pense qu’il y aura une très grande collaboration entre LTV et Fofo bientôt !    



 



             



 



 



 





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samedi 22 septembre 2012








Article publié le mercredi 26 septembre 2012
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