Andéramboukane : Repères sémantico – historiques
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Andéramboukane est l’altération de Adéramboukar, mot composé de Ader : vallée et boukar : percale à indigo, ce qui donne vallée de boukar. L’histoire raconte qu’un marchand Haoussa venu du Niger, probablement de Filingué, vendait cette percale très prisée par les femmes touarègues, à cause de son indigo, aux Touaregs qui venaient faire abreuver et paître leurs animaux aux abords de la mare d’Adéramboukar. Ce marchand Haoussa se serait établi là et forma le noyau de ce qui est devenu par la suite le village, puis, depuis 1999, la Commune d’environ 23000 habitants d’Andéramboukane. Le chef de village d’Andéramboukane est présentement un Haoussa, détenant la double natio-nalité malienne et nigérienne.

Mais Andéramboukane est connue pour une autre histoire, celle de la révolte, en 1916, de Fihroun Ag Alinsar, célèbre guerrier touareg des Ouillimiden Kel Attaram , contre l’occupation coloniale française. En effet, après l’attaque de la circonscription administrative de Ménaka, le 28 Mars 1916, puis celle de Filingué, le 8 Avril 1916, Fihroun se replie , non sans avoir subi quelques pertes dans l’attaque de Filingué, à Andéramboukane où les français viennent déverser leur feu sur ses campements le 9 Mai 1916. La bataille eut lieu sur le versant Est de la colline. Le désastre fut énorme. Et cette histoire résonne encore dans la mé-moire de tous les Touaregs.

A. A.
Article publié le jeudi 3 février 2005
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