:Sept "gestionnaires " des fonds ppte relevés de leurs fonctions à la veille du conseil d'administration du Fmi
Les fonds ppte ne font pas que des fortunes. Ndzana Ebodé, ingénieur des travaux agricoles, chef de service des marchés au ministère de la Planification, de la Programmation du développement et de l'Aménagement du territoire (Minpladat), Marie Blonde Akamba, comptable matières auprès de la direction des ressources financières et matérielles du ministère de l'Education de base, Ndongo Eteme, chargé d'études à l'inspection générale des services du Minpladat, Berthold Dibengue, sous directeur de la conservation au ministère des forêts et de la faune, Mouaffo Michel, chef de section du développement local et communautaire à la délégation départemental du Minader du Nkam, Athanase Sila Neke, chef de poste de la comptabilité matières au ministère des Travaux publics, et Jean jacques Etamé Akoulong, délégué provincial du Minader du Littoral en savent quelque chose.
Accusés, qui de fractionnement des marchés, qui de complicité de livraison fictive, qui de mauvaise tenue de documents comptable, qui de liquidations de marchés non exécutés, ils ont été relevés de leurs fonctions par leurs ministres respectifs. Ces responsables de la chaîne de décision et de dépense, auraient, selon le communiqué officiel, participé à divers niveaux à la gestion du Projet d'appui à la protection des vergers cacaoyers et caféiers, financé sur ressources ppte. Mme Marie Blonde Akamba, par exemple, est accusée d'avoir certifié des factures fictives du temps où elle occupait la fonction de comptable matières à l'ex ministère de l'Agriculture.
Les sanctions administratives rendues publiques les 24 et 25 avril derniers font suite à une instruction du Premier ministre. Tout récemment, Ephraïm Inoni avait requis "une inspection physico-financière", selon le communiqué signé du secrétaire général de ses services. Les agents publics mis en cause devraient, au terme des instructions de Ephraïm Inoni, se voir traduit devant le Conseil permanent de discipline de la fonction publique et le conseil de discipline budgétaire et financière, si ce n'est devant les tribunaux pour les faits constitutifs d'infraction à la loi pénale. Quant aux entrepreneurs soupçonnés de complicité, ils s'exposent aux mêmes poursuites judiciaires.
En réalité, l'initiative de ces sanctions revient à l'Allemagne, à la France, au Canada, à l'Union européenne, à la Banque africaine de développement, au Fmi et au Pnud. Ces bailleurs de fonds sont membres du Comité consultatif de la gestion de fonds ppte (Ccs/ppte). Le 5 avril dernier, ils avaient suspendu leur participation à la 16è réunion du Ccs/ppte prévue deux jours plus tard. Dans un "aide mémoire" adressé aux pouvoirs publics pour les informer de leur décision, ils égrenaient un chapelet de griefs contre la gestion actuelle des ressources ppte.
Parmi les mauvaise pratiques reprochées aux administrations bénéficiaires des fonds ppte, les bailleurs de fonds citaient, entre autres : le mélange entre les crédits ppte et les fonds du Budget d'investissement public; l'exécution des projets ppte pour des contreparties sans tenir compte des restrictions émises par les bailleurs de fonds dans leur lettre du mois de mars 2004; l'absence de "reporting" sur l'exécution des projets alors que le manuel de procédures prévoit la production annuelle de compte rendu d'exécution; le nombre de plus en plus grand de projets empruntant le circuit de la Caisse autonome d'amortissement pour éviter des difficultés rencontrées dans le circuit de paiement du Trésor; le caractère somptuaire de certaines dépenses (achats de véhicules, frais de missions ) sans lien manifeste avec le lutte contre la pauvreté, le fractionnement de certains marchés pour éviter le seuil imposé par la réglementation des marchés publics.
L'absence des bailleurs de fonds à la réunion du 7 avril dernière réunion du Ccs/ppte avait créée une manière de panique au sein d
Article publié le vendredi 28 avril 2006
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