:Comme de tradition à chaque fin d’année, le président de la République
du Cameroun Paul Biya s’est adressé ce soir au peuple camerounais dans
un message radiotélévisé dont voici l’intégralité...
31-12-2004: Camerounaises, Camerounais, Mes Chers compatriotes,
Je vous disais l’an dernier à la même époque que 2004 serait une année
importante pour le Cameroun.
Eh bien, elle l’a été et à divers titres.
D’abord, notre pays a continué de jouir d’une paix et d’une stabilité
enviables. Cela n’est jamais joué d’avance. Il suffit de regarder autour
de nous pour s’en convaincre. Laissons les observateurs impartiaux
décider à qui en revient le mérite. Pour ma part, je dirais que c’est à
vous, mes chers compatriotes, à votre bon sens, à votre jugement que nous
le devons pour une bonne part.
Vous avez su supporter les difficultés de la vie quotidienne, dominer
vos impatiences légitimes pour ne pas compromettre l’avenir.
Au cours de l’année écoulée, nous avons consolidé et perfectionné notre
système démocratique. L’Assemblée Nationale a adopté les lois de
Décentralisation. Le rôle de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et
de l’Observatoire National des Elections a été renforcé. Lorsque nous
aurons mis sur pied le Sénat, prévu par notre Constitution, nous
toucherons presque au but.
Lentement mais sûrement, nous sommes en train d’acquérir cette fameuse
culture démocratique qui est notre objectif.
A cet égard, la récente élection présidentielle nous a donné l’occasion
de faire un test en vraie grandeur. Un test réussi, me semble-t-il. A
part quelques dysfonctionnements mineurs, le scrutin s’est déroulé dans
de bonnes conditions et pratiquement sans incident. Ceci a été reconnu
par la plupart des observateurs.
Une fois de plus, les Camerounais, toutes tendances confondues, ont
administré la preuve de leur maturité. Il nous restera à l’avenir — mais
c’est surtout l’affaire des partis politiques — à faire progresser la
participation électorale pour élargir la base de notre système
démocratique.
Au plan économique et financier, globalement, 2004 n’a pas été une
mauvaise année. Notre taux de croissance s’est maintenu autour de 5 %,
l’inflation a été contenue entre 1 et 2%, les déficits limités à des
niveaux très raisonnables. L’exécution de notre programme triennal s’est
poursuivie dans des conditions assez satisfaisantes. La hausse des cours du
pétrole et la bonne tenue de ceux de nos produits de base ont eu un
effet favorable sur notre balance commerciale, néanmoins freiné par
l’effritement du dollar.
En revanche — il faut le reconnaître — nous avons connu quelques
déceptions en ce qui concerne les dérapages budgétaires, l’insuffisance des
décaissements de fonds disponibles et la lenteur de la mise en oeuvre de
nos réformes structurelles.
Toutefois, des avancées significatives ont pu être enregistrées l’an
dernier dans les domaines de la santé et de l’éducation. Outre
l’ouverture de nombreux centres de santé et les facilités apportées aux
formations hospitalières, il convient de signaler les actions vigoureuses menées
dans le cadre de la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le
paludisme. Rappelons en particulier la baisse du coût des traitements de ces
maladies et même la gratuité pour la tuberculose.
Pour ce qui est de l’éducation, des résultats notables ont été obtenus,
qu’il s’agisse de la construction de classes, de la distribution de
fournitures scolaires ou du recrutement de personnels enseignants.
Divers travaux d’infrastructures, notamment routiers, ont également été
réalisés au cours des douze derniers mois. Ils concourent à
l’amélioration des conditions de vie de nos populations, ce qui est, comme vous le
savez, l’une de mes priorités.
Dans cet ordre de choses, il nous reste néanmoins beaucoup à faire:
En premier lieu, faire baisser le chômage qui, malgré nos efforts,
reste toujours aussi p
Article publié le samedi 15 janvier 2005
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