Lundi, 05 Octobre 2009 08:22
Les acteurs de la lutte contre le VIH SIDA se sont retrouvés, vendredi et samedi derniers au Palais des Congrès de Niamey, dans le cadre de la tenue des 3èmes journées scientifiques du VIH SIDA autour de la Marraine de la lutte contre le SIDA, la Première Dame, Hadjia Laraba Tandja. Il s'est agi pour les acteurs des 3èmes journées scientifiques de scruter à la loupe toutes les pistes scientifiques susceptibles de permettre de combattre davantage ce fléau qui touche des dizaines de millions de personnes à travers le monde et dont les principales victimes sont les femmes et les enfants.
Selon Dr Moussa Idé, coordonnateur intersectoriel de lutte contre les IST/VIH/SIDA, cette maladie constitue de nos jours, un véritable fléau social qui touche de nombreuses familles. Il n'y a pas un aspect quelconque de l'activité humaine que le SIDA ne touche pas. Le défi que pose la propagation de la maladie, celui de l'accès au traitement, de la stigmatisation et aussi celui de la science, exigent, selon Dr Moussa, que toutes les énergies soient mobilisées.
Le Niger a adopté une stratégie globale de lutte qui implique tous les acteurs de l'Etat, de l'université en passant par la société civile et les partenaires. Dr Moussa Idé a indiqué qu'il est convaincu que le combat contre le VIH SIDA passe nécessairement par la science, objet de la présente assise. Il a saisi l'occasion pour remercier la Marraine de la lutte contre le SIDA Hadjia Laraba Tandja et tous les partenaires des troisièmes journées scientifiques VIH SIDA au Niger.
Le ministre de la Santé Publique par intérim, Dr Samba Mamadou, a rappelé que dès l'apparition du premier cas du SIDA au Niger en 1987, les autorités nationales ont aussitôt mis en place un dispositif institutionnel et législatif afin d'apporter une riposte efficace qui a permis de maîtriser la progression de la maladie en stabilisant le taux de séroprévalence autour de 0,7%. Résultat satisfaisant certes, mais dira le ministre Samba, ne versons pas dans l'autosatisfaction au point de baisser la garde.
Les défis sont nombreux et le SIDA reste et demeure la première cause de décès en Afrique, nous privant ainsi d'un potentiel humain précieux, minant les efforts de développement et appauvrissant les familles, la communauté. Face à cette pandémie et malgré la rupture du silence autour du SIDA et l'espoir redonné à trois millions d'Africains qui ont commencé le traitement salvateur, Dr Ousmane Samba Mamadou pense qu'il faut s'arrêter un tant soit peu pour voir ce qu'on a accompli. Il a ajouté que nous devons faire plus en élargissant davantage l'accès au dépistage volontaire et en renforçant le suivi clinique et biologique ainsi que le soutien psychosocial. La lutte et la riposte contre le SIDA, estime-t-il, dépend des progrès de la recherche sur le VIH sous tous ses aspects et la science doit être au cœur de cette lutte.
La Marraine de la lutte contre le SIDA, la Première Dame Hadjia Laraba a, en ouvrant les travaux des 3èmes journées scientifiques VIH SIDA, rappelé que le SIDA est apparu voilà un peu près de trois décennies et malgré les efforts accompli, cette pandémie continue de faire des victimes. La Marraine de la lutte contre le SIDA a ajouté que les conclusions des 3èmes journées scientifiques permettront certainement de marquer un pas décisif dans la lutte contre cette maladie, bien que beaucoup reste à faire.
Elle reste convaincue que, si on se mobilise sur la base des recherches scientifiques, on peut renverser la tendance sur ce sujet qui lui tient beaucoup à cœur. Pour la Première Dame, il est injuste que les femmes et les enfants soient les premières victimes et qu'ils bénéficient moins des soins indiqués. C'est pourquoi elle a demandé à tous les acteurs d'être leurs ambassadeurs auprès de leurs institutions respectives pour qu'ensemble, on gagne la bataille contre le VIH SIDA.
Article publié le lundi 5 octobre 2009
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