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CÉRÉMONIE D’OUVERTURE DE LA 7E ÉDITION DES JOURNÉES MUSICALES DE CARTHAGE: Dans l’air du temps | La Presse de Tunisie

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 : Après le cinéma et le théâtre, place à la musique et à ses journées musicales de Carthage, célébrées, comme à l’accoutumée, à la Cité de la culture. Un démarrage réussi pour une édition qui a subi les affres de la crise sanitaire et autres difficultés.

Plus de 50 nationalités entre professionnels, musiciens, artistes participeront à cette édition, prévue du 18 au 23 décembre 2021. Sami Ben Sayed, directeur artistique de l’édition, a annoncé, lors du lancement, la suppression de la compétition pour cette 7e édition, afin de privilégier la qualité, favoriser le réseautage et pour davantage de visibilité.

Le 18 décembre est la Journée mondiale de la migration et l’édition de cette année s’annonce d’emblée engagée au profit de cette cause humaine. L’équipe des JMC a opté pour la numérisation non pas comme simple alternative, mais tel un positionnement assumé. Dans une allocution par visioconférence, enregistrée, la ministre des Affaires culturelles, Hayet Guetat Guermazi, actuellement en déplacement à l’étranger, a réaffirmé l’engagement du ministère à soutenir ce genre de manifestation artistique. Elle a insisté sur ce «besoin humain vital pour les arts et la musique, notamment dans les périodes difficiles durant lesquelles l’importance de la musique est double». La ministre a encore rappelé que «l’humanité a plus que jamais besoin d’espoir, de positivité et d’esthétique que seule la musique est habilité à nous procurer…».

Evoquant l’état des lieux dans le secteur de la musique, Sami Ben Sayed, directeur artistique des JMC 2021, a parlé d’ «un secteur sinistré qui doit vivre». Cependant, sa relance en vue d’assurer une vie digne pour les professionnels s’accompagne par un tas de contraintes, a-t-il souligné, dans son intervention prononcée avant le spectacle. Contribuer à sauver ce secteur, largement affecté par la crise sanitaire, s’avère une tâche qui n’est pas du tout évidente, a encore dit Sami Sayed. A ce sujet, il estime qu’offrir une vie digne pour le musicien est étroitement lié à la phase «de la production, du financement, de la planification et de la pratique artistique». Et d’ajouter, pour atteindre ses objectifs, l’artiste a besoin d’un cadre propice à la créativité, dont l’infrastructure et l’accès facile aux organismes spécialisés, tout en tirant profit de l’expérience d’autrui. Sami Sayed a présenté sa vision pour les JMC, disant vouloir «édifier pour une logique sur le long terme qui met l’artiste et sa créativité au cœur des actions futures et qui prendra en compte tous les intervenants dans le secteur».



Les JMC 2021 adoptent la même orientation mise en place durant les précédentes directions, a fait savoir Sayed, citant les contributions de deux de ses prédécesseurs, Hamdi Makhlouf et Imed Alibi. Il est à rappeler que le festival des JMC a toujours été dirigé par des musiciens, à savoir : Kamel Ferjani (2010), Hamdi Makhlouf (2015, 2016 et 2017), Achref Chargui (2018) et Imed Alibi (2019). L’Etablissement national pour la promotion des festivals et manifestations culturelles et artistiques appuie les créations musicales tunisiennes et renforce sa promotion et sa distribution.

«Africa Percussions », composé de plusieurs musiciens, a ouvert la soirée avec un morceau instrumental, riche en sonorités africaines et en percussions, clin d’œil à la culture musicale africaine très présente lors de cette édition. Autre point fort de la cérémonie, Jihed Khemiri, Paco et Mohamed Jouini, en trio, se sont emparés de la scène avec des sonorités électriques, mélangées à des airs et des paroles africaines. Aytma a, par la suite, électrisé la scène et son public réduit en interprétant un titre aux sonorités éclectiques, psychédéliques, soutenues par les effets visuels reflétés dans la salle.

Laurenez Theinert est l’artiste visuel qui est parvenu à donner de l’éclat à une performance musicale remarquable, clôturant ainsi ce démarrage. Les JMC sont, certes, un festival, aux rendez-vous musicaux variés, mais la manifestation fait aussi office de marché professionnel des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient.



Nous rappelons que des professionnels se réuniront chaque matin (10h00-12h00), à la salle 4e Art (Tunis) afin de participer à des master class autour des problèmes de l’export à l’international des artistes arabes et africains : la problématique du développement durable de l’industrie musicale, et la problématique des droits d’auteur en Tunisie, en Afrique et dans le monde arabe. La 3e partie est celle consacrée à l’incubation, du Producer LAB, baptisée les JMC autrement.


Article publié le lundi 20 décembre 2021
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