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"Le problème de base contre lequel se bat le Mend (Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger) -restructurer le Nigeria selon des lignes plus équitables- est exactement ce pour quoi la majorité de cette nation se bat depuis de si nombreuses années", a déclaré l’écrivain nigérian jeudi, lors d’une conférence de presse diffusée hier sur la chaîne privée Channels.
"Ce gouvernement continue de faire une erreur fondamentale. La crise dans la région du delta peut-être résolue seulement de manière holistique", a-t-il ajouté, recommandant une approche globale du problème.Depuis 2006, le Mend affirme mener une "guerre du pétrole" contre les multinationales et les autorités fédérales dans le sud pétrolifère. Il multiplie sabotages et attaques d’infrastructure pétrolières appartenant à des majors comme Shell ou Chevron.
Le groupe réclame un véritable "fédéralisme fiscal" et veut une augmentation de la part des revenus pétroliers et gaziers qui revient aux Etats du delta, grâce auxquels le Nigeria tire environ 90% de ses devises.
A la suite d’une offre d’amnistie du président Umaru Yar’Adua, dont a profité un ancien chef du Mend, Henry Okah, et après de longues semaines d’affrontements avec l’armée, le Mend a décrété le 15 juillet une trêve de deux mois.
Dans une référence directe au groupe, l’écrivain a estimé que le Nigeria devait se "mend-iser" et a demandé l’instauration d’un fédéralisme fiscal, d’une distribution juste des ressources, et de droits équitables.
Wole Soyinka a également demandé au Mend d’aider la population à se débarrasser des "provocateurs, opportunistes, racketteurs et extorqueurs".
Les violences dans le delta du Niger ont fait chuter spectaculairement la production de pétrole, passée de 2,6 millions de barils par jour (mbj) en 2006 à 1,5 mbj aujourd’hui, selon une estimation fournie mercredi par le ministre du Pétrole, Rilwanu Lukman.
AFP
Article publié le samedi 25 juillet 2009
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