: Le Pr. Jean-Philippe Chippaud, chercheur-épidémiologiste à l’Institut de recherche pour le développement (Ird) a déclaré que les morsures de serpents sont responsables de 200 cas de décès au Sénégal. Mais, la partie Sud du pays « est malheureusement plus touchée comme dans plusieurs zones rurales de l’Afrique au sud du Sahara, d’autant que l’inexistence de structures de santé complique la prise en charge des victimes ».
Selon le Pr. Chippaud qui animait, hier, une conférence à l’Ucad II, la prise en charge des morsures de serpents est un problème négligé en Afrique. « Les victimes de morsures de serpents arrivent en général très en retard dans les structures de santé dans les zones rurales. Or le décalage de jour ne facilite pas le traitement. L’injection des venins comme celui du cobra peut entraîner des ?dèmes, une hémorragie cérébrale, des difficultés de respiration, et la destruction des tissus », éclaire le chercheur.
Devant un parterre de spécialistes, il s’est prononcé « sur l’opportunité d’administrer un sérum à un malade qui arrive 24 heures après la morsure de serpent ». « Même s’il y a des retards, le sérum toujours peut être efficace. Par contre, le retard aura comme conséquence l’apparition de complications dans certains cas », explique le chercheur qui a passé plus de 20 ans à étudier les serpents en Afrique et en Bolivie. Il a fait savoir que certains jouent un grand rôle dans l’équilibre de l’écosystème.
Les morsures de serpents sont responsables de plus de 30.000 cas de décès par an en Afrique au Sud du Sahara.
Idrissa SANE
Article publié le jeudi 7 mai 2009
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