Ces faits d’irrégularités et même de dysfonctionnement constatés, selon Martin Fayulu et les quatre autres candidats, ont fait que tous les électeurs n'ont pas voté le 20 décembre et que l’opération n’aura été qu’un simulacre dont les résultats ne concerneront que des électeurs de quelques bureaux de vote. A la suite de ce constat, ils appelent le peuple congolais, la Commission électorale nationale indépendante (Céni), le gouvernement, la Communauté de développement de l’Afrique australe, l’Union africaine et la communauté internationale à constater qu’au matin 21 décembre, les élections générales prévues la veille n’ont pas eu lieu comme le prévoient la Constitution et la loi électorale; qu’il n’existe légalement aucune dérogation possible au jour du scrutin.
"La dérogation ne concerne que les heures d’ouverture et de fermeture. Une telle dérogation d’heure et non de jour doit être motivée et ne peut être décidée que dans les conditions assurant l’égalité des citoyens devant les suffrages conformément aux dispositions de l’article 52 de la loi électorale", ont-ils relevé. Ces candidats ont aussi exhorté la population congolaise, le gouvernement et la communauté internationale à constater l’impossibilité constitutionnelle et légale pour la Céni de déroger au jour fixé pour l’élection générale, c’est-à-dire le 20 décembre, comme l’a relevé la Cour constitutionnelle sous R.Const.2120, en réponse à leur requête en examen de la régularité du processus électoral en question par l’usage du concept de délais électoraux incompressibles.
Agir autrement, ont-ils prévenu, consisterait à consacrer une prise de pouvoir par la force et son exercice en violation de la Constitution. Ce qui obligerait le peuple congolais, ont prévenu ces candidats, à y faire échec conformément aux dispositions de l’article 64 de la Constitution. Ils disent également attendre de la population et du gouvernement congolais ainsi que de la communauté internationale d'exiger la réorganisation de "ces élections ratées par une Céni autrement composée à une date qui sera fixée dans les conditions d’égalité de toutes les parties prenantes".
Article publié le jeudi 21 décembre 2023
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