:Tous ceux qui s'intéressent à la vie de la République Démocratique du Congo ainsi qu'au bonheur du peuple de ce pays, sont très attentifs sur l'évolution de la situation de celui-ci depuis qu'on y a mis en place des institutions dites démocratiques (sic) à savoir: Président de la République, Parlement bicaméral et Gouvernement.
C'est dans cette perspective que d'aucuns ne cessent de compter les jours depuis que Joseph Kabila a prêté serment en tant que Président de la République élu voici plus de 100 jours aujourd'hui.
Plus de 100 jours c'est assez suffisant pour tout observateur pour capter les signaux forts de l'action d'une institution au regard non seulement des attentes du peuple, mais aussi des promesses faites par les uns et les autres lors de la campagne électorale et dans divers discours programmes.
Pour le N°1 du Congo, l'opinion retient surtout les 5 chantiers de l'espoir qui sont: routes, emploi, logement, écoles et hôpitaux, eau et électricité. Et le peuple d'ajouter: la justice, la sécurité ainsi que la lutte contre la corruption, l'impunité et toutes les autres anti-valeurs. Ajoutez à ceci le mot clé de l'homme fort du Congo lors de son discours d'investiture où il a déclaré solennellement: «Maintenant, fini la récréation», on a suffisamment des repaires pour porter un jugement de valeur sur Kabila et sa majorité qui gouvernent aujourd'hui la R.D.C.
Sur le plan de sécurité, on constate avec regret que rien ne va dans la province Orientale, plus précisément dans l'Ituri, le district le plus riche de cette province où des foyers de résistance demeurent et face auxquels le pouvoir en place semble impuissant malgré les diverses déclarations tapageuses à ce sujet.
Il y a peu, la province de Bas Congo a failli être embrasée par le feu. On y a encore enregistré plus de 100 morts par balles d'une armée régulière envoyée en représailles contre les citoyens qui pourtant, exerçaient légalement leur droit en manifestant contre la corruption à ciel ouvert des députés provinciaux lors de l'élection du Gouverneur de province dans cette partie de la République.
Quelques temps après, c'est une partie de la province de Bandundu, plus précisément la cité minière de Kahemba qui est occupée par l'armée régulièrement d'Angola et là, Kabila et son armée restent impuissants pour réagir et privilégient le dialogue, le contraire de ceux qu'ils ont fait dans le Bas Congo où les cibles étaient pourtant des civils sans armes. Allez y comprendre quelque chose?
Des sources onusiennes rapportées par le quotidien «Le Phare» N° 3033 du jeudi 08.03.07, la paix est toujours menacée au Nord et Sud Kivu. Le risque d'instabilité potentielle inquiète la population de Rutshuru (Nord Kivu) où, en mi février, on a enregistré 6.000 déplacés à cause des attaques des éléments des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) qui, en ce début du mois de mars, ont attaqué une compagnie de la brigade mixée «A» des FARDC à Kalembe et ont pillé ce village. M. Jean Tobie Okaba, porte-parole adjoint de la Mission de Nations Unies au Congo (MONUC) affirme qu'il y a une forte détérioration de la situation autour de Nyamilima et sur l'axe Nyamilima-Ishasha à 150 km au nord-ouest de Goma où les opérations lancées par la brigade Alpha contre les FDLR ont contraint 39.000 personnes à chercher refuge vers les villages de Kiwanja, Kinyandoni et Ngwenda. Dans ces contrées, les civils sont constamment harcelés et pris entre deux feux.
Au Sud Kivu, M. Didier Rocher de la MONUC aussi a indiqué que les FDLR ont tenté une opération d'enlèvement de population près du village de Kanyola. Ils ont été empêchés d'exécuter leur sale besogne par les casques bleus accompagnés des FARDC.
Parlant du Sud Kivu toujours, particulièrement de Walungu où le groupe armé Rasta s'attaque aux civils, la MONUC dénonce la passivité dans le chef des soldats loyalistes. Ceux-ci dit-on, brillent par une indifférence totale même si des enlèvements se produisent à quelques pas de leur
Article publié le vendredi 23 mars 2007
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