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Protection de la femme : la fondation Avsi et ses partenaires confectionnent une toile de sécurité dans le Kouilou | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo

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 :Dans un communiqué de presse, la fondation Avsi affirme que l'action qui trouve corps dans le projet « Kutelema na kuniokama na ba kento », en français « Levons nous contre la maltraitance des femmes », cofinancé par l’Union européenne, pose les jalons d’un accompagnement social qui se veut holistique, des filles et femmes privées de leurs droits et victimes des violences au travers d’une prise en charge psychosociale et juridique et des actions de sensibilisations de masses et de proximité.

En effet, les actions de sensibilisations développées par la fondation Avsi et ses partenaires, dans le cadre de ce projet, visent non seulement à faire reconnaître les droits spécifiques aux femmes, mais également à mettre fin aux discriminations dont elles sont victimes.

Pour y arriver, cette fondation et les associations locales impliquées dans ce projet, parmi lesquelles Tayuwana, GRVBG, ACSPC, Mkd, Renaduc, Kudia kubanza, Gefu et AJS partent à la rencontre de la population du Kouilou dans leur milieu de vie, plus précisement dans les localités de Loango, Hinda et Madingou-Kayes pour informer, échanger, dialoguer et présenter les pistes de solutions qui s’offrent à elles en vue de l’extinction totale des violences à l’endroit de la femme et de la construction d’une communauté où les hommes et les femmes bénéficieront des mêmes perspectives.

Selon le communiqué, ces actions de sensibilisations qui ont le mérite de délier les langues des victimes de violences ont à ce jour permis de toucher 11415 personnes vivant dans le département du Kouilou, parmi lesquelles l'on compte 6580 femmes et 4835 hommes sur une couverture prévisionnelle de 15000 personnes sur les trois ans du projet.

Ces actions de sensibilisation constituent le premier maillon dans la chaîne de prise en charge des victimes des violences ayant pour base le genre, dans ce sens qu’elles permettent aux équipes d’identifier des potentielles victimes et de leur proposer un accompagnement psychosocial et juridique adapté pour les aider à s’auto-prendre en charge.

Cet axe, assuré respectivement par Tayuwana et le groupe de reflexion sur les violences ayant pour base le genre avec l’appui des partenaires du projet, a permis, à ce jour, d’identifier 434 filles et femmes dont l’âge va de 0 à 55 ans maximum, victimes de violences. Parmi elles, on note 102 cas de battues, coups et blessures volontaires, 81 cas de violences liées aux rites de veuvage, 33 cas de viol.

En parlant de l’accompagnement juridique, sur les 395 victimes accompagnées depuis le lancement du projet, 378 ont subi des violences plusieurs fois de la part de leurs conjoints ou voisins. Sur ce nombre, seulement deux victimes ont informé la police ou la gendarmerie, soit 0,5% et trois ont accepté de porter plainte, soit 0,7%.

Le communiqué de presse fait également des défis à relever pour enraciner la culture de la justice parmi les victimes. « Si on peut se réjouir des avancées réalisées grâce à ce travail d’araignée sur les droits de la femme dans le département du Kouilou, notamment dans les localités de Loango, Madingou Kayes et Hinda, les données collectées à cet effet notent la peur des victimes à engager des poursuites judiciaires  à l’endroit de leurs supposés bourreaux, matérialisée par les pourcentages des victimes ayant accepté de porter plainte ou d’alerter la police », peut-on lire dans ce communiqué.

Notons que la fondation Avsi et ses partenaires du projet, dont la direction départementale de la Promotion de la femme, travaillent durement à l’éradication de tous les freins liés à l’expansion de la culture de la justice au sein des femmes dans le département du Kouilou.

 

 


Article publié le mardi 13 juin 2023
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