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samedi 26 septembre 2009
par Francis N’goran Correspondant à Bouaké
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C’était hier vendredi 25 septembre dans l’enceinte du lycée Djibo Sounkalo de Bouaké où la Fesci avait projeté de faire une conférence de presse sur « la situation socio-académique de l’université de Bouaké. » Ce matin-là, rien ne présageait la transformation de ce lycée de la capitale du Centre, en un champ de bataille entre étudiants. Les parents d’élèvent y affluaient pour régulariser l’inscription de leurs enfants. Et pourtant,aux environs de 08 h 30, ce climat bon enfant fait de retrouvailles entre élèves après les vacances, va se détériorer suite à des jets de pierres, de coup de gourdins, de ceinturons et d’armes blanches. Mais pourquoi ces locataires du temple du savoir se sont-ils laissés dominer par leur muscle, là où la force de leur intelligence devrait prévaloir ? Selon Sylla Vassiriky, secrétaire général adjoint du CEECI, l’université de Bouaké à Bouaké connaît un grand dysfonctionnement. Pour y remédier une délégation de sa structure séjourne à Abidjan pour rencontrer leur ministre de tutelle, le Premier ministre et le corps enseignant. Pour lui, il était question de suspendre toute action de revendication en attendant le compte rendu de leurs camarades en mission. Proposition que les responsables de la Fesci ont acceptée. « Mais contre toute attente, nous avons appris que la Fesci organisait une conférence de presse sur la question. J’ai constitué une délégation pour venir écouter ce qui sera dit. Dès que nos camarades sont arrivés, ils ont été interceptés et bloqués », a-t-il indiqué pour justifier les causes de cet affrontement sanglant. Pour sa part, le premier responsable de la Fesci au niveau des zones de l’ex-rébellion, Koné Gueu Hervé, a mentionné que leur point de presse visait à informer l’opinion sur les arrêts de cours à l’université de Bouaké depuis plus de trois mois .Et pour ce faire, le campus leur ayant été interdit, ils ont obtenu une salle au lycée Djibo pour leur réunion. « La conférence était prévue pour 10 heures, et entre 08 heures 30 mn et 09 heures, nous avons été surpris par une forte délégation de nos camarades du comité (ndlr : CEECI) armés de gourdins, de bois de machettes et de tout ce qui est armes et ont commencé à nous battre simplement » a t-il souligné avant de révéler que « depuis le 10 février 2009, date à laquelle le colonel Bamba Sinima a autorisé les activités de la Fesci , le CEECI a toujours été hostile à nos manifestations à Bouaké ». Dans cette lutte de positionnement qui a été déplacée au lycée de Djibo, le proviseur a été pris en partie pour avoir ouvert ses locaux à la Fesci pour cette conférence de presse. Il a fallu l’intervention des éléments du Centre de commandement intégré (CCI), qui a procédé à l’évacuation des blessés dans son infirmerie, pour faire revenir le calme dans ce lycée.
Article publié le dimanche 27 septembre 2009
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