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. Le chef de centre débarqué et remplacé
jeudi 23 juillet 2009
par Franck SOUHONE
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La session 2009 des examens à grand tirage n’a pas fini de livrer ses secrets. Notamment au chapitre de la fraude où les fraudeurs ne manquent pas d’ingéniosité et d’initiative pour tromper la vigilance des autorités et des observateurs. Pour preuve, dans le centre d’examen logé à l’Epp N’tanouan dans la commune d’Abobo, les candidats composent sur des copies non conformes. Des copies qui ne portent pas de stickers. Une situation pour le moins intrigante qui a suscité notre curiosité. Car, pour ce qui a toujours été donné de voir, les stickers sont collés sur les copies des candidats après que ces derniers aient démarré l’épreuve ou qu’ils les aient simplement reçues. Mais au centre d’examen de N’tanouan, les choses fonctionnent autrement. Nous nous sommes rendus dans ce centre hier jeudi 22 juillet après-midi pour comprendre cette nouvelle façon de faire. Et là, des informations émanant du secrétariat du centre indiquent que c’est M. C. A., le chef de centre qui l’a voulu ainsi. ?’Il refuse que les stickers soient mis sur les copies. On ne sait pas pourquoi. Il dit qu’il va les mettre après. Où ? Quand ? Pourquoi ne pas les mettre devant tout le monde pendant que les enfants composent ? Vous savez, si les copies ne portent pas de stickers, elles peuvent à tout moment être retirées et remplacées ’’, nous explique-t-on du côté du secrétariat. Le chef de centre avait-il l’intention de procéder ainsi ? Nous ne pouvons le dire avec exactitude. Cependant, de lourds soupçons de fraude pèsant sur M. C. A., la hiérarchie, notamment la Direction régionale d’Education nationale (Dren) dont dépend le centre N’tanouan, a dépêché un superviseur pour parer au plus pressé. Suite à une petite enquête menée par le superviseur pour constater la véracité des faits, M. C. A. a été débarqué de son poste de chef de centre et remplacé par M. Kouassi. Au dire d’un superviseur, quand il est constaté ?’des anomalies’’ dans le déroulement de l’examen, des dispositions sont immédiatement prises pour mener à bien ledit examen. Un langage diplomatique du superviseur qui ne confirme que trop, l’agissement peu catholique de M. C. A., censeur dans un lycée public d’Abobo. Nous n’avons pu échanger avec le chef de centre déchu parce qu’il aurait été prié de quitter les lieux. A l’heure où nous mettions cette information sous presse, les copies des matières d’hier mercredi 22 juillet, selon notre informateur, ne portaient toujours pas de stickers. Espérons simplement que l’attitude de M. C.A. n’ait pas d’incidence sur des candidats venus composer honnêtement.
Article publié le jeudi 23 juillet 2009
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