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.L’ex-Première dame sollicitée
samedi 12 septembre 2009
par TRA BI Charles Lambert
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Il y a quelques mois, apprend-on de sources diverses, Laurent Gbagbo aurait envoyé son épouse échanger avec Madame Houphouët-Boigny, pour lui demander d’apporter, de façon officielle, son soutien au candidat du Front populaire ivoirien (FPI) pour la présidentielle à venir. L’information, qui a déjà été diffusée par certains confrères de la place, est reprise par ?’La lettre du Continent’’. « Selon nos informations, le chef de l’Etat a récemment missionné son épouse Simone pour convaincre l’ancienne Première dame Thérèse Houphouët-Boigny de rouler pour lui à la prochaine élection présidentielle », lit-on dans la dernière livraison du bulletin d’informations générales. Et le journal en ligne d’ajouter que ?’la veuve de l’ancien président aurait respectueusement décliné l’offre, préférant garder une prudente réserve dans le marigot politique ivoirien’’. Selon nos sources, la bataille pour avoir le ?’soutien officiel’’ de Mme Houphouët-Boigny s’est véritablement déclenchée dans les camps opposés lorsqu’elle s’est fait enrôler, le 24 juin 2009, en vue de pendre part à la désignation du prochain Président de son pays. « Il est important que chaque Ivoirien puisse dire son mot pendant les élections à venir. Donc j’exhorte tous les Ivoiriens à se faire enrôler. C’est très important pour le pays », avait déclaré Marie-Thérèse Houphouët-Boigny après s’être fait enregistrer à l’Ecole Primaire Oestrem de la Riviera 3 à Abidjan. L’ex-Première dame s’était déclarée heureuse d’avoir pris part à cette opération qui lui permettra d’avoir sa carte d’électeur et sa carte d’identité. Parlant du processus de sortie de crise et des élections, elle avait indiqué qu’elle était convaincue qu’il était fiable. « Au début, nous étions un peu inquiets des risques de fraude ; mais, avec ce système, nous sommes partis pour avoir des élections honnêtes, claires et sans malentendus », avait-elle soutenu. Une position trop politique qui avait laissé croire que Thérèse Houphouët-Boigny pouvait apporter sa caution publique à l’un des candidats déclarés. Que non ! L’épouse du Père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne refuse de choisir, du moins publiquement, un camp contre un autre pour les élections prochaines. Pour elle, tout se passera dans les urnes, le vote étant secret. Mme Houphouët ne se prononcera donc pas officiellement, ni pour Henri Konan Bédié, le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) fondé par feu son illustre époux, ni pour Alassane Ouattara du Rassemblement des républicains (RDR), le seul et dernier Premier ministre d’Houphouët-Boigny, pas même pour Laurent Gbagbo, qui ne rate aucune occasion pour rendre hommage à la ?’grande Dame qu’elle a été et qu’elle demeure’’. Le 25 août 2009, le chef de l’Etat avait salué la présence de Mme Thérèse Houphouët-Boigny à la cérémonie de lancement des travaux de l’hôpital catholique St Joseph Moscati à Yamoussoukro. « Venez et restez ici. On vous aime ! », avait dit le Président à l’ex-Première dame. « Les Ivoiriens, on est comme ça ! Ils critiquent, ils critiquent, mais, ils aiment les personnalités qui représentent quelque chose pour l’histoire de ce pays. On vous aime beaucoup venez rester avec nous. Quand vous êtes loin, c’est comme si on vous avait abandonnée », avait répété M. Gbagbo à l’endroit de Thérèse Houphouët-Boigny. Des propos qui n’ont certainement pas suffi à pousser l’épouse de Félix Houphouët-Boigny dans ?’les bras ’’ de l’opposant historique à son défunt mari.
Article publié le dimanche 13 septembre 2009
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