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lundi 7 septembre 2009
par Blaise BONSIE à Yamoussoukro
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Ce dernier qui ne nie pas les accusations portées à son encontre explique : « Ce mercredi (dernier ; ndlr), vers 10h, je me suis rendu chez Mme Lara. Qui se trouve être mon amante. Comme elle ne répondait pas, je suis retourné en ville et suis revenu à midi. Une dame qui était assise dans le salon m’a informé que Lara était dans son bureau (au sein de la maison). J’y suis rentré et j’ai vu Lara. Elle avait noué une serviette à la poitrine. Elle m’a fait savoir que l’ordinateur qu’elle m’avait donné à dépanner marche bien et se connecte facilement. Mais qu’un projecteur avec lequel elle devait aller faire une conférence à Abidjan était défaillant. En fait, c’était le pilote du projecteur qui n’était pas installé. Ce à quoi je me suis attelé. Quand j’ai lancé le téléchargement, la connexion était lente et j’ai voulu rentrer. Elle m’a retenu pour achever le travail. (...) Nous avons continué et elle m’a montré des livres sur Face book, puis est allée s’asseoir sur une valise en bois dans laquelle elle met ses documents. Quand elle s’est levée, j’ai constaté qu’elle saignait. Je le lui ai dit. Quand elle a fait elle-même le constat, elle est allée dans les toilettes puis est ressortie et est allée demander à la dame qui attendait au salon de partir (...) Après elle est rentrée dans sa chambre et m’a appelé et m’a demandé de venir (...). Ce que j’ai refusé, vu qu’elle n’était pas en bonne position (menstrues, Ndlr).’’ Elle s’est alors nettoyée avec du papier hygiénique puis m’a retrouvé dans le bureau où j’étais retourné pour travailler (...) Elle a tellement insisté que j’ai accepté qu’on fasse l’amour. Et quand on a fini, je me suis rhabillé et j’ai continué mon travail. Elle m’a rappelé pour me montrer des photos X qu’elle avait prises sur le net. Ces photos pornographiques présentant plusieurs manières de faire l’amour. Sur la troisième photo, une dame avait comme une ceinture au cou et c’est cette position qu’elle m’a invité à faire avec elle. J’ai refusé. Mais à force d’insister, j’ai encore accepté. Elle s’est encore nettoyée, et comme elle n’avait pas la même ceinture utilisée sur la photo, elle a demandé qu’on prenne le câble de l’imprimante. J’ai pris le câble que j’ai enroulé autour de son cou. Elle a dit que ce n’était pas la bonne manière et elle-même a pris le câble et l’a attaché autour de son cou, me donnant les deux bouts que j’ai attrapés avant de... (...) Elle était agenouillée, et après, elle s’est relevée. Elle avait les mains sur les jambes, puis les a laissées tomber. Je n’ai pas réalisé que c’était parce qu’elle était en train de s’étrangler. Et moi, je continuais... Et quand j’ai terminé, j’ai laissé le câble et Mme Lara est tombée.’’ Je croyais qu’elle était simplement fatiguée, Je l’ai laissée pour aller me nettoyer dans les toilettes. C’est à mon retour que je constate qu’elle était mal en point, le sang ?’coulait entre ses jambes’’. J’ai ausculté son pouls, et j’ai constaté que le c?ur battait faiblement’’. J’ai paniqué ». Responsable d’une petite structure de communication à Abidjan, Lara Langlais donnait un coup de main à l’Agropole de Yamoussoukro, la structure en charge du développement agricole au sein du District de Yamoussoukro. A ce titre, elle était très présente à Yamoussoukro où elle s’est fait remarquer par son air toujours joyeux et sa compagnie quotidienne des petits enfants. Le mercredi dernier, alors qu’il ne comprenait pas l’absence prolongée de cette dernière au service, le Lt. Goré, l’un de ses collègues, s’est rendu vers 22 heures, à son domicile, au quartier ?’220’’ de la ville. Il y a été étonné, contrairement aux habitudes, par la musique qui occupait la maison bien close. En homme de loi, il a saisi la police qui est venue forcer la porte. Il a alors fait la macabre découverte. Le corps sans vie de Lara étendu dans sa salle d’eau. Quasiment nue, la jupette qu’elle portait était remontée sur son buste, laissant découvrir ses fesses. Des lésions étaient perceptibles à son cou. Tout comme le procureur de la République près le tribunal de Toumodi dont dépend Yamoussoukro, une délégation de la représentation canadienne en Côte d’Ivoire a effectué le déplacement à Yamoussoukro pour faire le constat de cet assassinat. Les enquêtes sitôt ouvertes ont permis de découvrir ce samedi matin, l’ordinateur portable de la victime chez un certain Touré Adama qui devrait le reprogrammer. Ce dernier permettra de remonter jusqu’à Serge Prégnon sur qui les policiers portaient déjà de lourds soupçons. Car étant celui avec qui la victime avait un rendez-vous le jour de sa mort. Technicien informaticien de son état, Serges était celui qui reparaît les ordinateurs de la plupart des agents de l’Agropole et donc de la victime. Après son forfait, le jeune ?’meurtrier’’ qui habitait le quartier ?’100 logements garçon’’ de la ville, s’apprêtait à prendre la fuite pour Abidjan lorsque les actions conjuguées de la police et des responsables de l’Agropole ont permis de mettre la main sur lui. Au dire des responsables de la police, l’assassin est un récidiviste bien connu de leurs fichiers.
Article publié le mardi 8 septembre 2009
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