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mercredi 24 juin 2009
par Irène Bath
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Pour se protéger contre la fraude et la contrefaçon, les entreprises qui opèrent en Côte d’ Ivoire ont décidé de passer à la phase de répression. La société Unilever Côte d’Ivoire qui déplore des pertes importantes, a présenté hier mardi 23 juin 2009 le bilan de ses actions contre cette situation. « Des opérateurs économiques ont été emprisonnés pour 6 mois parce qu’ils ont vendu des produits contrefaits », a indiqué le directeur juridique de Unilever, Patrick Grahouan. Mieux, il a noté que sur la période 2005-2008, 3920 personnes ont été interpellées, avec 14 dossiers qui sont devant les tribunaux, dont cinq condamnations. Les pertes enregistrées par la société à cet effet s’élèvent à 343,5 millions de FCFA. Au total, note le directeur juridique, la société a initié 40 procès pour contrefaçon contre des opérateurs exerçant aussi bien en Côte d’Ivoire que dans la sous-région. Notamment au Mali, au Burkina Faso, au Bénin, au Togo et en Guinée. Entre autres actions de lutte contre la contrefaçon, cette société a mis en place une brigade spéciale qui opère en civil, et la police économique. Les autorités ivoiriennes n’ont pas abandonné ces opérateurs économiques dans lutte contre la contrefaçon. Le directeur de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), Denis Bohoussou, a mentionné que l’Etat est conscient de la situation. Comme action, il a noté la création de l’OIPI pour régler la question de la protection des droits des consommateurs. « Il est envisagé un projet d’ordonnance visant à lutter aux frontières, contre la contrefaçon », a rassuré le directeur de l’OIPI, selon qui beaucoup de choses sont faites en coulisse. M. Bohoussou est par ailleurs convaincu que la lutte contre la contrefaçon n’est jamais acquise. Il en veut pour preuve la législation qui évolue de façon constante et qui exige donc des moyens pour que l’action soit efficace. En attendant de trouver des solutions efficaces contre la contrefaçon, les entreprises continuent de développer des stratégies de lutte contre ce fléau. Pour le directeur général de Unilever, Marc Desenfans, c’est le changement dans la continuité pour avoir une longueur d’avance sur les contrefacteurs. Aux consommateurs victimes de contrefaçon, il a demandé d’appeler le numéro vert de la société pour que la brigade spéciale aille y faire des saisies.
Article publié le mercredi 24 juin 2009
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