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Niangoran-Bouah - Hommage posthume au défenseur de la dignité africaine

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 :La fondation Georges Niangoran-Bouah organise une table ronde sur la vie et l'oeuvre du professeur-chanteur qui a quitté la terre des hommes en 2002. Cette cérémonie aura lieu le jeudi 26 mars à ladite fondation située à la Riviera Bonoumin (route de Bingerville), dans le cadre de la célébration du 50ème anniversaire de la carrière intellectuelle de l'illustre disparu.

La table ronde mènera sur les traces du professeur Georges Niangoran-Bouah. Elle prévoit une animation artistique qui sera assaisonnée de danse gestuelle, de fanfare, de Djomlo. Un point de presse assurera cette manifestation après l'animation que donneront les étudiants de l'INNSAC. Pour que Dieu garde l'âme du savant, des messes seront dites à Abidjan et à Moossou (Grand-Bassam).

Georges Niangoran-Bouah, l'homme que la docte universitaire s'apprête à honorer est né officiellement le 29 décembre 1935 à Agboville, 9ème enfant de Marie-Madeleine Dibey Tôgbô, originaire de Moossou (Grand-Bassam) de la famille Mampion ayant pour symbole le chat. Orphelin de père, c'est la famille maternelle qui s'était chargée de son éducation. L'enfant s'en ira à la conquête du savoir avec beaucoup d'engagement et de conviction.

En 1976-1989, Niangoran-Bouah commence à faire des recherches sur le tambour. Pour bien partager les résultats de ses recherches aux Ivoiriens, le Président Félix Houphouet-Boigny l'invite à se produire au stade qui porte son nom, à l'occasion de la fête de l'indépendance. Le fruit d'or des recherches de Niangoran-Bouah se nomme la drummologie. La science qui se rapporte à l'étude du langage tambouriné.

Le professeur Kouamé N'Guessan, enseignant-chercheur à l'Institut d'ethno-sociologie à l'Université de Cocody dit de Georges Niangoran qu'il était le défenseur de la culture et de la dignité africaine. "Son ouverture sur le monde n'a jamais été pour lui, une source d'aliénation, relève le professeur Kouamé N'Guessan.

Il ressentait fortement toutes les humiliations subies par les Africains pendant la colonisation et qui se poursuivent encore de nos jours sous une autre forme". Selon Kouamé N'Guessan, le professeur Georges Niangoran-Bouah était un homme libre car il s'arrogeait le droit d'être libre. Il disait ce qu'il avait envie de dire là où il avait envie de le dire. Il était devenu le porte-voix des sans voix. Il avait vraiment la passion du travail et de la recherche.

Le professeur Amoa Urbain, dans une conférence qu'il a donnée, lundi dernier, à la Fondation Niangoran-Bouah, a relevé les trois dimensions de l'homme qui ont apporté le dynamisme à sa personnalité. Selon Amoa Urbain, la drummologie indique que le tambour parleur est un bien sacré, un canari de la sagesse.

"Cela permettra aux générations passées, montantes et à venir de se féliciter d'avoir été et d'être fières", a fait remarquer Amoa Urbain. Niangoran-Bouah avait décelé les différents caractères des poids à peser l'or et avait découvert les trésors de la Marahoué sous la forme mystérieuse des pierres vivantes.


Azo Vauguy


Article publié le lundi 23 mars 2009
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