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Côte d’Ivoire-Genre-Femmes: Focus sur les mères nourricières des villes de Côte d’Ivoire

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 :Economie
de Abidjan.net par KS
Mercredi 18 juin 2008. Salon Samba de l`Hôtel Novotel, Abidjan. SEM Tiéti Roch d`Asomption, ambassadeur de Côte d`Ivoire en Iran et Mme Irié Lou Irié Colette, présidente de la Fédération nationale des coopératives de vivrier (FENACOVICI), plus connue sous le nom "marché Gouro", animent une conférence de presse.
Abidjan - Les femmes gouro, ethnie de l’ouest de la Côte d’Ivoire, incontournables dans le commerce des produits vivriers à Abidjan, à tel point que certains marchés de la capitale se confondent avec le nom de ce groupe, n’ont pas jugé utile de faire une pause ce dimanche pour fêter la Journée mondiale de la femme.

Si les produits vivriers arrivent sur les marchés d’Abidjan et dans d’autres villes de la Côte d’Ivoire, c’est en grande partie grâce aux femmes gouro qui ont ’’colonisé’’ les "Marché Gouro’’ d’Adjamé et le "Marché Gouro" de Yopougon.

Organisées en association puis en fédération et en coopératives, elles fait main basse sur tout un secteur qu’elles contrôlent.

Mme Rosalie Botty, aujourd’hui une référence dans le milieu, est partie de rien, sinon de la vente de l’attiéké (un mets très prisé en Côte d’Ivoire, à base de manioc) et du poisson, en 1990.

Elle abandonne cette activité en 1993 pour créer la Coopérative des commerçantes de vivrier de Cocody (COCOVICO), avec pour objectif d’aller acheter bord champ les produits vivriers et les distribuer à crédit aux membres de la coopérative et aux autres commerçantes non membres. Celles-ci, après les ventes, remboursent à la coopérative.

Mme Rosalie Botty et ses collègues ont monté un autre projet : la construction d’un marché de produits vivriers, d’un coût de 1.257.000 000 Fcfa).

Mme Botty a été aussi à la base de la création du Réseau des opérateurs économiques du secteur agro-alimentaire de l’Afrique de l’ouest, dont elle préside la section Côte d’Ivoire (ROESAO-CI) depuis 2003, après la mort de la première présidente, Mme Nanti Lou.

« La commercialisation des produits vivriers n’est pas chose facile, c’est un métier qui demande beaucoup d’efforts et de détermination. Vous verrez souvent nos femmes dormir dans les marchés ou se réveiller très tôt, souvent à 4 h du matin. Vous les verrez aussi loin de leur famille dans les différentes régions rien que pour s’approvisionner. Ces femmes méritent d’être encouragées », déclare Mme Irié Lou Collette, présidente de la Fédération nationale des commerçantes de vivriers de Côte d’Ivoire (FENACOVICI).

Ces femmes du secteur vivrier, qui approvisionnent tous les marchés du pays, attendent un véritable soutien de l’Etat de Côte d’Ivoire, dans la commercialisation, la conservation et la transformation de leurs produits.


KAD/od/APA


Article publié le dimanche 8 mars 2009
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