:Originaire de Pohizra, village situé dans le département de Zuénoula, centre-ouest de la Côte d’Ivoire, Tra Bi José Dubonheur, petit-fils de chansonnier Gouro arrive sur le marché du disque ivoirien avec un nouvel album. Cet opus de 13 titres (Bonijazz ; L’île de Gorée ; Vablagbo ; Ma Prière ; Gah ; Africa ; Une pensée ; Sacrifice ; Djiezzan ; Taata ; Zoukéléké ; Jeune fille et Ma parole) chantés en Gouro, français, anglais etc, sera sur le marché discographique dans ce mois de mars. Pour l’histoire de l’artiste, Dubonheur, après un bref passage de 1988 à 1989 dans le théâtre scolaire où il a été primé (Premier au plan national en chant et percussion), quitte ses parents et regagne en 1995 la capitale économique Abidjan où il fait la connaissance de deux rappeurs. Ensemble, ils forment un groupe « Popular Energy » et enregistrent leur premier album intitulé « Energie Populaire ». Rigoureux et conscient de son talent, Dubonheur décide de parfaire son art en prenant des cours de musique et de technique (arrangement, prise de son, mixage) auprès de M. Konan Edward (Studio Touré). En 1999, l’artiste part pour le Ghana (Studio Antwi Recording) et au Burkina (Studio Seydoni Prod) où il bénéficie d’un stage sous la houlette de Zakaria Mamboé. De retour au pays en 2001, il travaille comme arrangeur et ingénieur de son à « Jat music », l’une des premières maisons de distribution en Côte d’Ivoire. En 2002, Dubonheur sort son premier tube dénommé « la Réussite », avec le titre à succès « Gah » (la mort). Le premier album est pour l’artiste l’accomplissement d’un combat mené dans cette jungle du showbiz. En 2004, il revient sur le marché discographique avec un deuxième album intitulé « Essaïe 59.1 ». Un air de spiritualité souffle sur les compositions de l’artiste. « Dieu écoute l’homme qu’il a créé » affirme-t-il. L’artiste voit alors l’immense bénédiction de Dieu illuminer sa carrière et sa vocation artistique est plus que jamais certaine. En 2005, ses qualités artistiques l’amènent comme ingénieur stagiaire de son sur une période d’un an à Niamey au Niger (Festival du Désert), Conakry en Guinée (Studio Lambabi), Ghana (Studio Antwi Recording) et au Burkina (Studio Seydoni Prod). Aujourd’hui, l’artiste José Dubonheur revient avec « Bonijazz » qui signifie en Gouro « mon jazz à moi ». C’est une musique qui tout en tirant sa substance du terroir national, se pare d’effluves sonores jazzy. Une musique qui finalement transforme la tristesse en joie et éloigne l’esprit du spleen. « Bonijazz est un style de musique pour mieux exprimer mes inspirations musicales (rythmes et mélodies) » indique l’artiste. Notons que Dubonheur est managé par Roger Amari, produit par Bonijazz organisation et distribué par Afrika Music.
Article publié le dimanche 8 mars 2009
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