:Dresser l’état des lieux du secteur agricole et rural de la Côte d’Ivoire. Tel est le but de la mission de revue du secteur agricole et rural, effectuée du 16 au 20 février par la Banque Mondiale (BM), de l’Agence Française pour le Développement (AFD), le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) afin de préparer des stratégies d’appui respectives.
Hier, au cours de la présentation des conclusions de cette mission au ministre de l’Agriculture, Amadou Gon Coulibaly M. Bernard Esnouf, responsable de la Division Développement Agricole et Rural a fait savoir que la reprise de la coopération de l’AFD avec la Côte d’Ivoire sera de façon progressive et sous condition de l’application du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) avec l’obtention du point d’achèvement. Ainsi, a-t-il souligné, seul le secteur privé agricole bénéficiera d’un financement direct, en l’occurrence « les opérateurs engagés dans des relations contractuelles avec des planteurs organisés » a-t-il mentionné. Pour Bernard Esnouf, l’agriculture demeure une forte composante dans le développement économique du pays et doit être considéré comme un secteur de création d’emplois. Se prononçant sur la situation générale du secteur, il a fait savoir qu’elle est « moins inquiétante » contrairement à certaines filières, qui du fait de la désorganisation, traversent des moments particulièrement difficiles. A ce sujet, le ministre Amadou Gon Coulibaly a sonné l’alarme concernant les secteurs en difficulté et principalement la filière coton. Pour lui, si l’AFD peut financer le secteur privé en attendant le point d’achèvement, elle pourrait aussi le faire pour ces secteurs. C’est pourquoi, il a plaidé pour la filière coton « qui peut mourir à tout moment car des problèmes existent sur tous les compartiments » a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a relevé les stratégies et plans d’action mises sur pied par le gouvernement afin de soutenir ces filières. Il s’agit pour le riz, d’une stratégie de relance de la production afin d’arriver à une autosuffisance alimentaire et couvrir les besoins d’ici à 2013, du 3ème plan palmier à huile et du 7ème plan hévéa, la mise en œuvre de la loi sur le foncier rural et la stratégie de relance de la production du coton. Sogona Sidibé
Article publié le dimanche 22 février 2009
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