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Délinquance diplomatique

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 :L'image des Comores a été sérieusement écornée à Karthoum par l'opération rocambolesque digne d'un roman de contre-espionnage que vient de mener Bianrifi Tarmidhi, Halidy Charif, Moustoifa Saïd Cheikh, et Aboubacar Abdou Msa . Une bande de quatre " excellences. " La haine viscérale qui fonde les stratégies et les actions du clan anti-Azali les conduit jusqu'aux extrémités de l'invraisemblable. L'incroyable s'est en effet produit à Karthoum. Un ancien Premier Ministre, un ancien ministre des affaires étrangères, un ancien ministre des transports et un conseiller d'un président d'une île autonome débarquent dans la capitale soudanaise pour se faire passer frauduleusement pour la délégation officielle de l'Union des Comores au sommet de l'Union africaine. Qui eût imaginé une démarche aussi effarante ? Les délits sont clairement définis : faux grossiers, usages de faux, usurpation de fonction. En fait l'opération de Moustoifa Saïd Cheikh et consorts est scandaleux et revêt trois dimensions : diplomatique, juridique et politique.

Devant cet acte inqualifiable la diplomatie comorienne s'est trouvée empêtrée dans un écheveau embrouillé avec d'une part l'Union Africaine et d'autre part le pays hôte du sommet, de surcroît ami des Comores, le Soudan. Le ridicule dont se sont couvertes ces quatre personnes ne pourra pas ne pas rejaillir sur le pays lui-même en raison des hautes fonctions qu'elles ont eu à occuper ou qu'elles occupent actuellement. Les Comoriens ont, à cette occasion, malheureusement renvoyé au monde l'image d'un pays brouillon. Moustoifa, Bianrifi, Halidy et Aboubacar ont ainsi porté un tort incalculable à la respectabilité du pays et de ses institutions à l'intérieur et à l'extérieur. Mais quelle déshonorante fin de mission que cette expulsion de Karthoum manu militari lorsque la vraie délégation comorienne est arrivée ! Nous avons tous honte.

En se livrant à ce grave tripatouillage, cette bande de quatre a commis des délits qui, naturellement, tombent sous le coup de la loi. Ils ont usé en fraude de l'en-tête du ministère des relations extérieures, ont usurpé des fonctions et se sont livré à d'autres combines qui les rangent au niveau de petits délinquants. Pour que cette ternissure soit lavée, l'immense majorité de l'opinion publique réclame que la justice fasse sereinement son travail et que des sanctions soient prises à la mesure des fautes graves que viennent de commettre ces quatre personnes.

Depuis que la nouvelle du scandale de Karthoum est connue la machine de propagande du clan mdjidjengo est mise en branle dans le but de brouiller les pistes et jeter la confusion dans les esprits des gens. Se croyant habiles dans l'art de la diversion, les dirigeants des îles autonomes menacent de mettre le pays à feu et à sang si la justice devait se saisir de l'affaire, ils multiplient les attaques en règle contre la Crc et parlent de manœuvre électorale. Peine perdue ! Moustoifa, Bianrifi, Halidy et Aboubacar ont fauté. Ils doivent en répondre devant la justice du pays. Mais au fait, qu'allaient-ils faire dans cette galère ?

M. Abdou Soimadou
Article publié le vendredi 14 avril 2006
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