:Deux personnes, visiblement de nationalité israélienne, ont failli se
faire la belle avec les diamants centrafricains. Ils ont tenté, avec
certaines complicités bien sûr, d'exfiltrer des pierres précieuses
frauduleusement acquises, à partir de l'aéroport international de
Bangui M'poko. Les faits se sont produits le jeudi 02 Avril au soir,
lors de l'embarquement du vol d'Air France à destination de Paris.
Des contrebandiers, trois individus d'origine israélienne, Mrs
Jacques EDERY, OURI SHIFMAN et ADI ZINGER seraient venus en
Centrafrique dans le but de passer un contrat de partenariat avec les
coopératives minières qui attendent des financements en vue de se
développer.
Une fois le contrat signé, ces trois délinquants en col blanc ont cru
devoir en profiter pour acheter quelques lots de diamants entre les
mains des artisans. Par cet acte, ils entendaient tâter le terrain
pour de futur trafiques illicites de diamants, mais également d'un
réseau d'escroquerie. Et cela, non sans la complicité, il faut le
dire, des agents au sein du Ministère des Mines et de l'appui des
certaines personnes situées dans la plus haute sphère de l'Etat.
A en croire une source proche du dossier, sieurs Edery, Ouri Shifman
et Adizinger, ont manifestement méprisé le rôle de l'antenne des
coopératives minières de Bangui. Ils ont brûlé les étapes, foulé au
pied textes et règlements et n'ont même pas pensé à toutes la
paperasse nécessaire pour l'exportation des diamants et autres
pierres précieuses. Ils se sont retrouvés avec leurs lots de diamants
à l'aéroport de Bangui, sans avoir payé les taxes. Pis encore, ils ne
possédaient pas le certificat du processus de Kimberley.
Or, chacun sait les pressions et les directives de la communauté
internationale sur l'exportation des pierres précieuses, en
instituant le processus de Kimberley auquel notre pays est adhéré,
qui lutte contre les diamants de la guerre.
C'est grâce à certains informateurs que la Brigade minière a réussi à
mettre la main sur ces contrebandiers qui ont été débarqués du vol
d'Air France et sont toujours sur le sol national
Qu'adviendra t-il du sort de ces trois faussaires et de leur butin
saisi ? Alors que certaines professions régulièrement établies dans
le pays (bureaux d'achats) peuvent se sentir lésées par les failles
de l'administration, ou les complicités en leur sein, à quoi sert-il
de se mettre dans la légalité ? Comment les artisans et les
coopératives minières peuvent-ils être protégés de ces véreux
personnages qui écument nos zones minières ?
Autant de questions que le Ministère des Mines aura à répondre.
Jean Toro
Article publié le jeudi 10 avril 2008
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