:L'Afrique doit se soustraire à son état de simple consommateur des innovations venues des autres continents et éviter la marginalisation. Tel est l'objectif qui sous-tend les travaux du séminaire qui se sont ouverts le 17 avril 2006 en début de matinée au Palais des Congrès de Yaoundé sous le haut patronage du Premier ministre, chef du gouvernement, Ephraim Inoni.
Axé autour du thème "Introduction des innovations dans l'administration publique et la gouvernance dans les pays africains", le séminaire a vu la participation de nombreux pays africains membres du Centre africain de Formation et de Recherche Administratives pour le Développement (CAFRAD), organisateur de la rencontre, avec l'appui technique et logistique du gouvernement camerounais.
Trois orateurs se sont succédés à la tribune pour cette cérémonie d'ouverture: le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Benjamin Amama, par ailleurs président du Comité d'organisation;le Directeur général du CRAFAD; et le Premier ministre, Chef du gouvernement.
Pour le Premier ministre, l'innovation et la gouvernance constituent deux axes majeurs de la politique camerounaise, telle que définie par le Président de la République et mise en oeuvre par le gouvernement. Politique fondée sur la rigueur et la moralisation des comportements.
La mise en oeuvre du Programme national de gouvernance approuvé en 2000 se poursuit avec détermination et porte déjà des fruits au Cameroun, non seulement en ce qui concerne l'amélioration de l'efficacité de l'administration publique camerounaise, mais aussi pour ce qui est de la promotion au sein de la société camerounaise , des valeurs de rigueur et de moralisation.
Sur l'innovation proprement dite, le chef du gouvernement reconnaît qu'elle apparaît comme une incontournable nécessité permettant d'anticiper, de contribuer ou de s'adapter aux évolutions scientifiques, technologiques ou socioculturelles de notre époque marquée par la mondialisation. Dans cette optique, selon lui, l'Afrique devrait éviter la marginalisation ou d'être réduit au simple statut de simple consommateur des innovations venues des autres continents.
Fort de ce constat, le Cameroun a pris la juste mesure des enjeux de l'innovation comme base de développement, d'où la décision du Président Paul Biya de lancer le programme de vulgarisation des TIC dans les établissements secondaires et de créer l'Agence Nationale des Technologies de l'Information et de la Communication (ANTIC), et surtout de créer le ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation.
Sur le plan national, le lien entre l'innovation et la gouvernance s'est matérialisé dans le cadre de la réforme sur la déconcentration de la gestion des personnels de l'Etat et de la Solde; réforme fondée sur le socle informatique qu'est le Système Informatique de Gestion Intégré des Personnels de l'Etat et de la Solde (SIGIPES), application dont l'AQUARIUM s'est vu décerner le prix d'Excellence des Nations Unies en 2004 à New York.
Le PM a rappelé à l'assistance que le Cameroun attendait par conséquent beaucoup de ces travaux dont il entend capitaliser les résultats dans la mise en oeuvre de son programme de modernisation de l'Administration.
Le Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives pour le Développement (CAFRAD), est un organisme panafricain fondé en 1964, avec son siège à Tanger au Maroc.
Article publié le vendredi 21 avril 2006
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