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Témoignage: Repoussée pour n’avoir pas eu d’enfant. La belle-famille de Caroline K. ne veut plus d’elle. Elle est stérile.

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 :"Je n’ai pas encore eu un enfant avec mon mari. Ma belle-famille ne me laisse même pas l’occasion de m’exprimer dans mon couple. Mes belles sœurs me le montrent, elles ne veulent plus de moi ", se confie Caroline K., entre deux larmes.

L’histoire est douloureuse. Elle débute il y a quelques années, lorsqu’elle décide de se marier. Elle a alors 26 ans. Elle vient de rentrer au Cameroun. Toute fraîche, elle a terminé ses études de médecine, à Paris. Tout se passe bien. Présentation de la nouvelle fiancée à la belle famille. Invitations à déjeuner. Cadeaux par-ci, cadeaux par-là. Ses belles sœurs aussi l’aiment bien. " Caro " est quand même médecin ? Elle décide de vivre maritalement avec son fiancé. Le couple convole en justes noces deux années plus tard. Jusque-là, pas de problème. " C’est après le mariage, que je surprends un jour ma belle-mère en train de demander à son fils, pourquoi je n’accouche pas? Une remarque qui m’a rendue triste au point où j’ai demandé à mon mari de m’expliquer comment on pouvait m’accuser toute seule, alors que lui et moi formions un couple ".

Caroline est mariée depuis cinq ans et son ménage bat de l’aile. Sa belle-famille la déteste et cela a des répercutions négatives sur son couple, au point où à ce jour, le couple frôle la séparation : " Mes belles sœurs ont un tel pouvoir sur mon mari qu’elles arrivent à le monter contre moi. Nous sommes en train de frôler la séparation ". Les accusations ne manquent pas : " Elles me reprochent d’avoir trop de principes et cela limite l’épanouissement de leur frère. Elles l’ont convaincu de me laisser tomber; car, selon elles, je suis coincée et je n’arriverai jamais à lui faire un enfant. Je n’en peux plus et je m’en prends à mon époux. J’en suis arrivée à leur vouloir du mal, parce que, en dehors du fait que je ne puisse pas encore avoir un enfant, j’ai d’autres qualités ". Parfois, lorsque Caroline rentre chez elle, après une garde à l’hôpital, elle retrouve ses belles sœurs chez elle, en train de chuchoter avec son mari, sans gène : " Qu’est-ce que tu fais encore avec celle là ? ". Elle se retire dans sa chambre, pour pleurer.

C’est vrai. L’absence d’enfant est la cause de frictions dans un couple. Caroline est médecin. Elle ne se décourage pas. Elle veut sauver son couple : " Je ne veux pas que mon mari me laisse tomber. Si ça ne va pas, au lieu de divorcer, je lui permettrai de faire un enfant que j’élèverai. Je l’aime et je sais qu’il m’aime également ". En attendant, Mme K. et son époux sont entrés dans un groupe de prière. Un jour, Dieu leur donnera peut-être ce qu’ils désirent tant.

Marthe BASSOMO BIKOE


La famille de mon mari ne m’aime pas

Dans de nombreux foyers, des querelles interminables divisent brus et proches parents de l’élu de leur cœur.

Un cortège nuptial, ouvert par un orchestre de balafons. Suivent, en se trémoussant, après échange des consentements à la chapelle, un homme en costume sombre, au bras droit duquel s’accroche une femme dont la robe et le voile balaient la chaussée. C’est la célébration solennelle de l’union. De plus en plus, les couples abandonnent cette formule traditionnelle, au profit de défilés motorisés à travers la ville. Normal : le mariage n’est-il pas une occasion de toutes les folies, un événement de joie ? Depuis la nuit des temps, cette convention sociale élève et ennoblit. Même la Bible le reconnaît, en comparant l’homme seul à un domaine exposé au pillage, celui qui acquiert femme se situant " au commencement de la fortune. " Dans la société africaine, une égale importance est accordée à ce statut : au sein des communautés, seuls membres justifiant de ce lien peuvent s’exprimer sur la place du village, devant les notables. Analysée sous cet angle, la bru arrive pour assurer bonheur et stabilité ; Elle devrait, en conséquence, bénéficier de toutes les attentions des parents de son conjoint. Dans bien des foyers, c’est malheureusement le contraire. A cause d’incompréhensions diverse
Article publié le mardi 11 janvier 2005
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